Transport aérien - Le contrat-bis avec Ravinala Airports clarifié


Après la signature du contrat remanié entre l’État malgache et Ravinala Airports, avant-hier au palais d’Iavoloha, des zones d’ombre ont apparu sur l’écran des radars. Le ministre du Tourisme Joël Randriamandranto donne des coups d’éclairage. Des précisions à des fins utiles. Pour dissiper d’éventuels doutes et suspicions. En marge de la cérémonie officielle de mise en service du Terminal C de l’aéroport d’Ivato hier, sous la bannière de Ravinala Airports, Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme, qui a représenté celui du Transports, Roberto Tinoka un peu souffrant, a tenu à apporter d’autres éléments essentiels sur les retouches opérées aux clauses du contrat initial conclu par l’État avec Ravinala Airports. D’abord, sur la durée de la concession de vingt huit ans ayant fait scandale sous le régime HVM. Joël Randria­mandranto a admis « qu’un tel investissement (ndlr: 220 millions d’euros) devra mettre du temps pour se fructifier et rapporter des profits. Mais il a été acquis qu’à partir d’un certain seuil de rentabilité financière et lorsque Ravinala Airports gagne plus de 20% de ce niveau, l’État peut hériter des infrastructures en place. Voilà pourquoi il a été dit à Iavoloha par le président de la république, Andry Rajoelina, qu’un accord de principe sur la réduction de la durée dans le temps de ce bail a été trouvé. Il nous appartient donc de multiplier le nombre des vols au départ et à destination d’Antananarivo pour arriver le plus tôt possible à ce point d’équilibre. Afin de raccourcir cette tangente. Ce qui explique qu’aucun délai n’a été fixé quant à la contraction invoquée. Tout dépendra de l’exploitation à bon escient de l’aéroport » explique le ministre du Tourisme qui a retrouvé, le temps d’une matinée surchargée, un de ses domaines de prédilection. Puis, sur les redevances fixes de concession qui passent de 3 à 4 millions d’euros, soit une augmentation de l’ordre de 33%. Plus tôt que prévu « Il s’agit d’une contribution financière annuelle de Ravinala Airports à l’État Malgache » souligne Joël Randriamandranto. Cette périodicité a soulevé bien des questions mercredi à Iavoloha. En outre, selon lui, « il existe des redevances variables, à calculer sur la base du retour sur investissement. Nous avons aussi obtenu qu’elles s’effectuent non pas à 20% de la réalisation de l’indice considéré, mais en-deçà, suivant les étapes franchies ». Soit, en clair, l’État peut engranger des recettes fiscales plus tôt que prévu. Ensuite « l’abandon des dettes au profit d’Air Mada­gascar a été accepté. Tout comme l’entrée des représentants de l’État au Conseil d’administration de Ravinala Airports. Un droit de regard sur l’évolution de l’entreprise, une participation effective aux décisions à prendre » s’enthousiasme Joël Randriaman­dranto. Qui n’a pas pu citer tous les détails des points délictueux, une quinzaine. Enfin, les abaissements tarifaires relatifs aux Rede­vances pour le développement des infrastructures aéroportuaire, RDIA, pour ne pas sanctionner les voyageurs par des coûts exorbitants des billets d’avion, rendant moins attractive la destination Madagascar, ont été confirmés. « La RDIA pour les vols domestiques passe de 20,80 à 18 euros. Pour les vols régionaux et internationaux, de 41,60 à 38 euros » comme le président de la république Andry Rajoelina l’a annoncée avant-hier à Iavoloha. Julien Coffinier, directeur général de Ravinala Airports, quant à lui, n’a pas voulu revenir sur ces acquis. « Réjouissons-nous de cette belle réalisation qui va servir l’intérêt des Malgaches, de Madagascar et de son économie » s’est-il contenté de déclarer, sous la pression des questions des journalistes. Le ministère du Tourisme s’active déjà à multiplier les actions de promotions de la Grande île auprès des voyagistes du monde entier. Mais le retour à la normale des activités touristiques est suspendu à la maîtrise de la propagation du coronavirus. Ce à quoi Joël Randriamandranto en appelle à la vigilance de tous les acteurs des transports aériens. « Nous avons intérêt à suivre les mesures sanitaires pour ne pas revivre un regain regrettable de la pandémie. Avec les éventuelles conséquences qui en découleront » prévient-il.
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