Qui croire Le Premier Ministre a annoncé hier plus de 20 arrestations pour les cas de justice survenus à Mananjary et Mampikony. Les autorités locales le contredisent. Un chiffre qu’on ne peut vérifier nulle part. Interrogé sur une pratique d’impunité après les cas de justice populaire qui ont ébranlé Mananjary et Mampikony au début du mois, le Premier ministre et non moins ministre de l’Intérieur Olivier Solonandrasana Mahafaly, a annoncé des arrestations. «Il y a trop de désinformation. L’état condamne avec véhémence la vindicte populaire. Des enquêtes s’imposent et l’arrestation est de mise pour les auteurs de pareils actes. Actuellement, plus de vingt personnes sont arrêtées à Mananjary et Mampikony. Je ne peux pas vous donner de chiffre exact. Toujours est-il que le fait de dire que l’État ne fait rien est erroné», a souligné le chef du Gouvernement, hier à l’aéroport d'Ivato, lors d’une interview qu’il a accordée à la presse, à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau système de contrôle d’identité aux frontières. Contradiction Des recoupements effectués sur place contredisent, néanmoins, ses propos. «Les enquêtes sont centralisées au sein de l’Organe Mixte de Conception. Elles sont ouvertes, mais aucune arrestation n’a été jusqu’à maintenant effectuée. On a affaire à toute une tribu. Toute arrestation nécessite tact et stratégie. Les éléments locaux des forces de l’ordre sont exposés à de sérieux risques de représailles, pour ces arrestations. L’envoi d’éléments extérieurs est à préconiser pour mener l’affaire. Ce qui n’a pas encore été fait», lance une source auprès de police judiciaire à Mananjary. À Mampikony, la réalité torpille également les propos d’Olivier Solonandrasana Mahafaly. «Le calme est revenu dans la ville. Tout risque de reprise de violence est écarté. La Section des Recherches Criminelles (SRC) est saisie de l’enquête, mais personne n’a encore été arrêtée ni placée en garde à vue», souligne pour sa part, un élu. Ses propos sont confortés par des vérifications effectuées auprès des forces de l’ordre. Avec d’une part la déclaration du Premier Ministre qui annonce au moins vingt arrestations et qui dénonce dans la foulée une désinformation, et d’autre part les contradictions tous azimuts, qui croire C’est une dualité entre christianisme et culture qui a secoué Mananjary le 29 octobre, lorsqu’une sexagénaire, fidèle d’une église néo-réformée, aurait sciemment jeté dans le palais sacré des rois Antambahoaka unifiés de la viande de porc, bien que celle-ci soit taboue. Capturée par des milliers d’habitants furieux, la mère de famille a été battue puis jetée sur un brasier. Une semaine après, le fokonolona, furieux de la décision de la gendarmerie de ne pas avoir concédé à lui remettre des jumeaux, soupçonnés dans le meurtre d’un médecin, a attaqué la prison ainsi que la brigade locale. Deux véhicules ont été incendiés et des foyers de gendarmes pillés et brûlés. Andry Manase
Qui croire Le Premier Ministre a annoncé hier plus de 20 arrestations pour les cas de justice survenus à Mananjary et Mampikony. Les autorités locales le contredisent. Un chiffre qu’on ne peut vérifier nulle part. Interrogé sur une pratique d’impunité après les cas de justice populaire qui ont ébranlé Mananjary et Mampikony au début du mois, le Premier ministre et non moins ministre de l’Intérieur Olivier Solonandrasana Mahafaly, a annoncé des arrestations. «Il y a trop de désinformation. L’état condamne avec véhémence la vindicte populaire. Des enquêtes s’imposent et l’arrestation est de mise pour les auteurs de pareils actes. Actuellement, plus de vingt personnes sont arrêtées à Mananjary et Mampikony. Je ne peux pas vous donner de chiffre exact. Toujours est-il que le fait de dire que l’État ne fait rien est erroné», a souligné le chef du Gouvernement, hier à l’aéroport d'Ivato, lors d’une interview qu’il a accordée à la presse, à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau système de contrôle d’identité aux frontières. Contradiction Des recoupements effectués sur place contredisent, néanmoins, ses propos. «Les enquêtes sont centralisées au sein de l’Organe Mixte de Conception. Elles sont ouvertes, mais aucune arrestation n’a été jusqu’à maintenant effectuée. On a affaire à toute une tribu. Toute arrestation nécessite tact et stratégie. Les éléments locaux des forces de l’ordre sont exposés à de sérieux risques de représailles, pour ces arrestations. L’envoi d’éléments extérieurs est à préconiser pour mener l’affaire. Ce qui n’a pas encore été fait», lance une source auprès de police judiciaire à Mananjary. À Mampikony, la réalité torpille également les propos d’Olivier Solonandrasana Mahafaly. «Le calme est revenu dans la ville. Tout risque de reprise de violence est écarté. La Section des Recherches Criminelles (SRC) est saisie de l’enquête, mais personne n’a encore été arrêtée ni placée en garde à vue», souligne pour sa part, un élu. Ses propos sont confortés par des vérifications effectuées auprès des forces de l’ordre. Avec d’une part la déclaration du Premier Ministre qui annonce au moins vingt arrestations et qui dénonce dans la foulée une désinformation, et d’autre part les contradictions tous azimuts, qui croire C’est une dualité entre christianisme et culture qui a secoué Mananjary le 29 octobre, lorsqu’une sexagénaire, fidèle d’une église néo-réformée, aurait sciemment jeté dans le palais sacré des rois Antambahoaka unifiés de la viande de porc, bien que celle-ci soit taboue. Capturée par des milliers d’habitants furieux, la mère de famille a été battue puis jetée sur un brasier. Une semaine après, le fokonolona, furieux de la décision de la gendarmerie de ne pas avoir concédé à lui remettre des jumeaux, soupçonnés dans le meurtre d’un médecin, a attaqué la prison ainsi que la brigade locale. Deux véhicules ont été incendiés et des foyers de gendarmes pillés et brûlés. Andry Manase