Funambule


Une ville sans trottoir. Il est difficile de marcher à pied dans la capitale. La majorité des trottoirs sont squattés par des voitures qui en font leur parking permanent voire leur garage. Partout dans la ville il est rare de trouver des trottoirs dédiés à leur « propriétaire ». A Isoraka, à Ankazotokana, à Tsiazotafo, à Ambondrona , à Antaninandro, les piétons doivent jouer les funambules pour se frayer un chemin. C’est vrai que les parkings manquent dans la ville mais un ancien maire avait dit qu’il n’est pas un constructeur de parking pour les acheteurs de voitures. Pire, des axes à deux voies comme la route des hydrocarbures à Ankorondrano où le boulevard Ratsimandrava à Andref’Ambohijanahary ne le sont plus puisque l’autre voie sert de stationnement. La circulation devient ainsi difficile puisque du coup la seule voie est vite obstruée. On apprend ainsi avec plaisir que la Cua va mettre un peu d’ordre dans cette écurie qu’est devenue la capitale. Le plus désolant dans l’histoire est que les gens les plus indisciplinés sont ceux qui ont de belles caisses et donc censés avoir un minimum de civisme. L’anarchie n’a que trop duré. Il fallait sévir depuis longtemps et ne pas perdre du temps à sensibiliser sur un sujet élémentaire. Un automobiliste doit tout de même savoir à quoi sert un trottoir. C’est pour les piétons d’abord. Mais celles qui font du trottoir leur bureau la nuit s’en plaignent également. Reste à espérer qu’il ne s’agit pas comme c’est souvent le cas d’un feu de paille, d’une action sans lendemain.
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