Santé mentale - Des malades violents pullulent


Des délinquants atteints de troubles psychiatriques continuent à commettre des délits dans les rues de la capitale, malgré plusieurs sonnettes d’alarme lancées par leurs victimes. Il y a quelques jours, un malade mental a frappé le pare-brise d’un véhicule, du côté d’Ivandry. Un autre aime bien aussi s’acharner sur les automobilistes, du côté d’Analakely, en jetant des pierres ou des briques, sur leurs véhicules. D’autres arrivent jusqu’à blesser leurs victimes. « Il a frappé ma nuque, puis il est parti s’asseoir comme si de rien n’était », témoigne une victime à Analakely. Des victimes sortent avec des blessures plus importantes. « Il m’a défigurée. J’ai dû être hospitalisée pendant quelques jours », révèle une femme qu’un malade mental a frappée, à Tsiadana. Leurs actes ont coûté des vies. En mars 2018, un déséquilibré mental a poignardé à mort, un jeune homme de 20 ans qui jouait au ballon avec ses camarades à Soavima­soandro. « Ce sont de vrais dangers publics. Des mesures doivent être prises pour qu’ils ne fassent pas d’autres victimes! » réagissent plusieurs personnes. La commune urbaine d’Antana­narivo (CUA) a la responsabilité de s’occuper des malades mentaux dangereux et violents qui errent dans les lieux publics. Selon Hajatiana Raharinandrasana, directeur des Affaires sociales, la CUA a envoyé six malades mentaux à l’hôpital psychiatrique à Anjana­masina, pendant le confinement, pour être soignés. Le directeur d’établissement de ce centre hospitalier de Santé mentale à Anjana­masina, le Dr Lanto Ratsifandrihamanana, souligne que ce n’est pas tous les jours que la commune envoie des malades dans cet établissement. « Peut-être une fois tous les six mois », affirme-t-il. Le Dr Lanto Ratsifandri­hamanana, indique que la famille est le premier responsable de ces personnes avec des troubles psychiatriques qui déambulent dans les lieux publics. Mais souvent, ils sont abandonnés par leurs proches. Le traitement est coûteux et dure longtemps. En un mois, la famille doit trouver en moyenne 200 000 ariary à 300 000 ariary pour acheter les médicaments. Ce traitement peut durer des mois, voire des années. Certains n’arrivent pas jusqu’au bout du traitement. Ce n’est pas étonnant que de nombreux malades mentaux errent dans les lieux publics.
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