Environnement - Le marché illégal de gaz incontrôlé


Du gaz clandestin franchit librement notre territoire, depuis 2013. Sa circu­lation est loin d’être maitrisée. Une révélation de Jonas Maminandra­sana, consultant national auprès du bureau national Ozone (BNO), perturbe. « Du gaz est introduit clandestinement à Madagascar, au détriment de la protection de la couche d’ozone », a-t-il avoué, hier, en marge de la célébration de la journée mondiale de la préservation de la couche d’ozone, à Antsakaviro. Il s’agit de l’Hydro-chloro-fluoro-carbon (HCFC), qui contient du «chlore», nocif à la «couche d’Ozone», ajoute ce technicien de l’Ozone. Le commerce illicite de ce gaz a été constaté, après une étude effectuée en 2013. « Nous avons remarqué que la quantité des frigorigènes importés légalement dépasse largement ceux consommés réellement. La différence constatée atteint les 20 %. Ce qui est inquiétant, vu que Mada­gascar tente de diminuer son utilisation, dans le but de protéger la couche d’Ozone », appuie Jonas Mami­nan­drasana. Plus inquiétant encore, le phénomène n’est pas maîtrisé. La transaction se ferait sur mer, à bord d’un navire, et ne passerait pas par le service des douanes qui est équipé de machine pour identifier les types de gaz. Remplacement Madagascar a réglementé la consommation du HCFC, depuis 2010, en s’alignant au calendrier d’élimination progressive prescrit par le protocole de Montréal. D’ici 2030, la consommation de ce gaz devrait être réduit jusqu’à 2,5 %. Madagascar se conforme à ce calendrier. Si en 2010, la consommation de référence a été de 340 tonnes, en 2015, nous sommes arrivés à éliminer 16 % des consommations. Les sociétés sont soumises à un quota qu’elles  doivent impérativement respecter. Pour le moment, ce type de gaz est très utilisé, autant pour les chambres froides, que pour les appareils climatiseurs. Des enquêtes concernant la consommation du HCFC sont en cours actuellement. Il en est de même pour les études sur les réfrigérants de remplacement. « Si nous arrivons à éliminer le HCFC, avec quoi pourrait-on le remplacer à Madagascar   », s’interroge un frigoriste. A titre de rappel, l’appauvrissement de la couche d’ozone a des impacts négatifs sur la santé humaine, à savoir, le cancer de la peau, l’affaiblissement de l’anticorps, la cécité. La célébration de la journée mondiale de la préservation de la couche d’ozone a été axée sur la nécessité de synergie d’action pour rétablir la couche d’ozone et le climat. Miangaly Ralitera
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