Retour au pays - Jean De Dieu Maharante débarque à Ivato


Parmi les passagers d’un vol en provenance de Paris et qui a atterri hier à l’aéroport d’Ivato, se trouvait l’ancien gouverneur de la province de Toliara, et ancien ministre de la Fonction publique, Jean de Dieu Maharante. Un retour d'exil? La question s’impose. Un vol affrété par Air Madagascar ou Madagascar Airlines, c’est selon, qui a atterri hier matin à l’aéroport international d’Ivato, en provenance de Paris. Un des passagers à son bord, a attiré les regards et amené certains à piocher dans leur souvenir et culture générale sur la scène politique malgache. Il s’agit de Jean De Dieu Maharante, ancien gouverneur de la province de Toliara, et plus récemment, ancien ministre de la Fonction publique, et ensuite ancien ministre des Postes et de la télécommunication, durant l’administration Rajaonarimampianina. Bien qu’ayant gardé son chapeau Panama vissé sur sa tête tout au long du voyage, cette personnalité politique n’est pas passée inaperçue donc. Il s’agit d’autant plus d’un petit événement puisqu’il a disparu des radars depuis qu’il a quitté le gouvernement, en 2018. Une sortie qui s’est faite sous le fracas d’un scandale financier. Jean de Dieu Maharante a été éclaboussé par une suspicion de malversation financière avoisinant les cinq milliards d’ariary. Un tripotage des deniers publics par le truchement de l’Autorité de régulation des technologies de la communication (ARTEC). En retrait à Paris Un scandale financier qui n’a pas non plus épargné l’ancien directeur général nommé par l’ancien ministre Maharante. C’est sur ce sujet, justement, que l’ancien ministre s’est exprimé publiquement. Il l’a fait sur sa page Facebook, en affirmant être «étonné». L’ancien ministre s’est défendu en affirmant avoir été victime d’une «usurpation de signature». Il a soutenu ne jamais avoir vu le document concernant le marché amenant le déblocage des cinq milliards d’ariary qui aurait fait l’objet de malversation. L’argument qu’il a soulevé pour bétonner sa défense qu’est l’usurpation de signature, est la facilité de la procédure pour le déblocage des Fonds de développement des technologies de l’information et de la communication (FDTIC), au sein de l’ARTEC. Il suffirait «de la signature du ministre et du directeur général de l’ARTEC», pour débloquer le FDTIC avait alors soutenu Jean De Dieu Maharante. Se disant choqué d’avoir été abusé, l’ancien ministre, dans cette publication sur Facebook a indiqué qu’il s’est retiré pour «réfléchir», chez un de ses enfants à Paris. Depuis, plus de nouvelles de l’ancien membre du gouvernement à part un nouveau scandale financier inhérent toujours à ses quelques mois à la tête du ministère des Postes et des télécommunications. Cette deuxième affaire sur une suspicion de détournement de deniers publics porte sur 700 millions d’ariary et a été mise en lumière par l’Inspection générale de l’État. Après plus de trois ans de «retrait», de scène politique suite à des scandales financiers, le retour au bercail de Jean De Dieu Maharante intrigue alors. Surtout que le timing intervient en plein début d'ébullition politique en vue de la présidentielle. L’ancien ministre a, toutefois, pu rentrer au pays sans souci, hier. Il a même été accueilli par un service protocolaire.
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