Maurice : Bateaux de croisière cherchent personnel


Maurice n’est plus en mesure de fournir suffisamment d’employés pour les bateaux de croisière. Les recruteurs se tournent vers d’autres pays. LE constat est sans appel. Maurice n’arrive plus à fournir de la main-d’œuvre nécessaire pour travailler à bord des bateaux de croisière. Cela, alors même que plusieurs lignes lancent de nouveaux paquebots, avec de nombreux postes à remplir. Or, les Mauriciens ne sont plus intéressés… Une première mise en garde avait été donnée en 2017 (…). Plus précisément deux ans après la présentation de la Vision 2030 du gouvernement, qui faisait état d’un recrutement massif de Mauriciens pour travailler sur les bateaux de croisière. À l’époque, le plus gros problème auquel devaient faire face les recruteurs locaux, était le manque de formation pour les métiers sur les bateaux. Actuellement, la situation est devenue très inquiétante au point où le plus gros recruteur local de personnel pour les bateaux de croisière s’est tourné vers la main-d’œuvre malgache, kenyane ou encore ghanéenne. Selon Chandra Seepaul, directeur de CSCS Inter­- national Manning, qui recrute pour les lignes de croisière Royal Carribean International, X Celebrity Cruise et Azamara Club Cruises, il s’avère qu’en moyenne, autour de quatre cents personnes sont recherchées par mois pour remplir différents postes. Introuvables «Pour le mois d’août par exemple, j’avais besoin de trouver cent cinquante personnes pour différents postes dans la cuisine, soixante autres pour le Room Service et les restaurants, dix butlers, soixante pour le housekeeping. Mais aussi, trente thérapeutes, trente esthéticiennes, soixante personnes pour travailler sur les buffets et une dizaine de coaches de fitness. Il m’est impossible de remplir ces postes uniquement en ayant recours à des Mauriciens, d’où l’obligation de me tourner vers d’autres pays», soutient Chandra Seepaul. Depuis 2018 donc, c’est en Afrique du Sud, à Madagascar et au Ghana que le recruteur se tourne pour chercher du personnel. Bientôt, il compte se rendre au Kenya. (…) Si le recruteur est à la recherche de nouvelles têtes, c’est parce qu’il a l’obligation d’avoir un pool d’au moins dix mille personnes déjà formées, en attente de monter sur les bateaux de croisière…  
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