Santé - La politique nationale se rapproche de la masse


Le ministère de la Santé publique a renouvelé la politique nationale de la santé (PNS), après plus de 10 ans de non retouche. « Assurer le meilleur niveau de santé à toute la population, à travers des offres de services de qualité accessible pour tous », est le but de cette nouvelle politique, selon le rapport du ministère de la Santé publique, hier, lors de l’atelier de validation de la PNS, à l’hôtel Colbert Antaninarenina. Parmi les objectifs généraux de cette nouvelle PNS figurent, entre autre, l’assurance de « la fourniture de services préventifs, curatifs et promotionnels de qualité par le secteur de la santé publique, le secteur privé et le système communautaire ». L’amélioration de « l’accès géographique et financier des populations vulnérables aux services de santé », ainsi que l’assurance de « l’utilisation des services de santé par la population » sont également prises en compte. Cette réforme vient à point nommé, car l’accès au soin demeure un problème fondamental pour la majorité des Malgaches. Dans les zones enclavées, la plupart des centres de santé de base se trouvent à des dizaines de kilomètres des bénéficiaires. Plusieurs familles sont à court de moyen, durant ou à la fin du traitement et d’autres n’ont même pas la possibilité de se soigner. A l’exemple d’un père de famille croisé dans la pharmacie d’un hôpital public à Antananarivo, qui n’avait sur lui que 10 000 ariary, alors qu’il avait une longue liste dans son ordonnance, coûtant au moins dans les 100 000ariary. Willy Randriamarotia, directeur de cabinet du ministère de la Santé publique, ne précise pas la disponibilité des moyens pour la concrétisation de ces objectifs. « Les moyens, on les trouvera. L’important, c’est de savoir où on va. Avec la bonne gouvernance et l’augmentation du budget alloué à la santé, il n’est pas difficile d’atteindre les objectifs », rassure-t-il. Cette PNS serait également un cheminement de la Couverture en santé universelle (CSU), grâce à laquelle les Malgaches pourront bénéficier d’un traitement approprié, et à moindre coût. Elle serait, prochainement, effective dans trois régions pilotes. M. R.
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