C’est un secteur-clé pour le développement socioéconomique de Madagascar, en particulier pour la population du littoral ouest. Mais la surexploitation risque de nuire à sa durabilité. La pêcherie de crabes dans les mangroves détient une place considérable avec sa capacité d’exportation évaluée à plus de cinq mille tonnes par an. La filière a largement évolué à l’échelle de Madagascar depuis 2014, à la fois en termes de marchés et d’exploitation halieutique que de gestion réglementaire. Ces dix dernières années ont été marquées par une évolution importante de la filière crabe qui, malheureusement,a tendance à menacer sa durabilité. Sur le littoral de la région Diana, connu par l’appellation habituelle BATAN (Baie d’Ambaro, Tsimipaika, Ampasindava et Nosy Be) des signes de surexploitation et une baisse de rendement ont été constatés. De plus, face à la forte demande enregistrée pour les crabes vivants, la pression sur les ressources augmente, accélérée par la croissance démographique et la migration vers la côte où l’accès aux ressources halieutiques reste libre. L’enjeu de durabilité est actuellement au centre des préoccupations pour tous les acteurs de la filière, qu’ils soient directs ou indirects. Des recherches accompagnent aujourd’hui la concertation entre eux pour l’aménagement de la pêcherie aux crabes et pour une meilleure gouvernance de la filière. D’où la naissance du projet Corecrabe (Coopération de valorisation de la recherche pour la gestion de la petite pêche de crabes de mangroves à Madagascar), porté par l’Institut de recherche pour le développement en tant que recherche action, et le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche à travers le projet Swiofish 2. Celui-ci œuvre actuellement pour mettre en place des groupes de travail multi-acteurs qui s’attèleront à la gestion et la gouvernance de la filière crabes de mangroves au niveau des zones de production. Celle d’Ambanja Ambilobe a été la première bénéficiaire. Aménager la filière Une deuxième réunion de ce groupe de travail pour la « Gestion et gouvernance de la filière du crabe de mangrove » dans la zone BATAN, s’est tenue hier, à l’hôtel Palma Nova à Ambanja. Ce, à l’initiative de la direction générale de la pêche et l’aquaculture, le projet Corecrabe. Ce groupe de travail rassemble tous les acteurs directs de la filière crabe comme les pêcheurs, les mareyeurs, les collecteurs, les exportateurs, et indirects à l’instar de la région Diana, les communes concernées, les services techniques, les responsables des projets de développement et organisation de recherches … Son objectif général est de valoriser les résultats de la recherche sur les pêcheries et la filière des crabes de mangroves de Madagascar vers les acteurs publics, civils et privés afin de l’aménager de manière durable. Il vise en particulier à accompagner la concertation entre les initiatives de gestion et de conservation du ministère de tutelle, en particulier les projets Swiofish 2 et Pêche côtière durable …
C’est un secteur-clé pour le développement socioéconomique de Madagascar, en particulier pour la population du littoral ouest. Mais la surexploitation risque de nuire à sa durabilité. La pêcherie de crabes dans les mangroves détient une place considérable avec sa capacité d’exportation évaluée à plus de cinq mille tonnes par an. La filière a largement évolué à l’échelle de Madagascar depuis 2014, à la fois en termes de marchés et d’exploitation halieutique que de gestion réglementaire. Ces dix dernières années ont été marquées par une évolution importante de la filière crabe qui, malheureusement,a tendance à menacer sa durabilité. Sur le littoral de la région Diana, connu par l’appellation habituelle BATAN (Baie d’Ambaro, Tsimipaika, Ampasindava et Nosy Be) des signes de surexploitation et une baisse de rendement ont été constatés. De plus, face à la forte demande enregistrée pour les crabes vivants, la pression sur les ressources augmente, accélérée par la croissance démographique et la migration vers la côte où l’accès aux ressources halieutiques reste libre. L’enjeu de durabilité est actuellement au centre des préoccupations pour tous les acteurs de la filière, qu’ils soient directs ou indirects. Des recherches accompagnent aujourd’hui la concertation entre eux pour l’aménagement de la pêcherie aux crabes et pour une meilleure gouvernance de la filière. D’où la naissance du projet Corecrabe (Coopération de valorisation de la recherche pour la gestion de la petite pêche de crabes de mangroves à Madagascar), porté par l’Institut de recherche pour le développement en tant que recherche action, et le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche à travers le projet Swiofish 2. Celui-ci œuvre actuellement pour mettre en place des groupes de travail multi-acteurs qui s’attèleront à la gestion et la gouvernance de la filière crabes de mangroves au niveau des zones de production. Celle d’Ambanja Ambilobe a été la première bénéficiaire. Aménager la filière Une deuxième réunion de ce groupe de travail pour la « Gestion et gouvernance de la filière du crabe de mangrove » dans la zone BATAN, s’est tenue hier, à l’hôtel Palma Nova à Ambanja. Ce, à l’initiative de la direction générale de la pêche et l’aquaculture, le projet Corecrabe. Ce groupe de travail rassemble tous les acteurs directs de la filière crabe comme les pêcheurs, les mareyeurs, les collecteurs, les exportateurs, et indirects à l’instar de la région Diana, les communes concernées, les services techniques, les responsables des projets de développement et organisation de recherches … Son objectif général est de valoriser les résultats de la recherche sur les pêcheries et la filière des crabes de mangroves de Madagascar vers les acteurs publics, civils et privés afin de l’aménager de manière durable. Il vise en particulier à accompagner la concertation entre les initiatives de gestion et de conservation du ministère de tutelle, en particulier les projets Swiofish 2 et Pêche côtière durable …