Communales - Champ de bataille dans les grandes villes


La bataille sera sans aucun doute rude aux communales. Les partis politiques qui ont investi des candidats aux législatives se préparent à démontrer leur force au sein des collectivités territoriales décentralisées. Plus de mille six cent sièges sont à pourvoir, soit dix fois des portefeuilles disponibles à l’Assemblée nationale. La répartition est vaste pour ceux qui envisagent d’élargir leur visibilité dans la gestion des Com­munes compte tenu des précédentes élections. Mais ce qui est sûr c’est que l’assaut des grandes villes par les partis qualifiés « favoris » sera au centre des débats. Les ex-chefs lieux de provinces ont été départagés par les trois partis leaders en 2014 dont le Hery Vaovao ho an’i Madagasikara, (HVM), le Tiako i Madagasi­kara, (TIM) ainsi que la plateforme « Miaraka amin’ny Président Andry Rajoelina », (MAPAR). Exceptée la ville de Toliara qui a été accaparée par l’indépendant Jean Rabehaja, les mairies de Toamasina avec Elisée Ratsiraka, Antsiranana avec Jean Luc Désiré Djavojozara et Mahajanga avec Mokhtar Salim Andriantomanga ont été briguées par le MAPAR. Le TIM, pour sa part, a réussi à garder son fief à Antana­narivo par le biais de Lalao Ravalomanana. Tandis que le HVM n’a décroché que la capitale de Betsileo en faveur de Irma Harilalaina Juliandre à Fianarantsoa. Face-à-face La réalité se présente autrement pendant le prochain processus. La prochaine bataille sera sans aucun doute un face-à-face entre la coalition MAPAR, désormais dénommée « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina », (IRD), le TIM et les indépendants. Par ailleurs, mis à part la mairie de Toamasina qui est actuellement confiée à une délégation spéciale, et Toliara où l’expédition des affaires courantes est gérée par l’adjoint au maire après l’élection du titulaire aux législa­tives, les élus en exercice à la tête d’autres mairies des ex-chefs lieux de provinces n’envisagent pas de céder leur place. Certains s’attellent à renouveler leur engagement pour reconquérir la confiance des électeurs pour le prochain mandat. C’est le cas de Mokhtar Salim Andrianto­manga dans la ville des fleurs, Irma Hari­lalaina Juliandre à Fiana­ran­tsoa et Jean Luc Désiré Djavojozara à Antsiranana. Pour le TIM, le parti de Marc Ravalo­manana ne compte toutefois perdre aucune bataille à en juger la restitution de son congrès. Dans les rangs des indépendants qui ont réussi à former le tiers des membres à l’Assem­blée nationale, des candidats se préparent à suivre ces pas afin de remporter les communales dans ces villes.  
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