Antananarivo - Réouverture de soixante écoles publiques


Les revendications des enseignants perdent en partie leur noto­riété. Des établissements publics reprennent leurs activités. Différends. Des élèves de classe d'examen des écoles publiques à Antananarivo et ses environs retrouvent les bancs de l'école, pleins d'espoir, après deux mois d'école buissonnière. Des enseignants fonctionnaires commencent à céder et décident de regagner leur poste, plus de deux mois après le début de la grève. « Nous ne souhaitons pas prendre en otage les élèves en classes d'examen. Le programme scolaire est loin d'être achevé alors que les dates d'examen approchent », ont souligné ceux qui ont pris l'initiative de reprendre leurs activités, hier. Depuis hier, trente établissements scolaires publics sur cent cinquante ont été réouverts dans la circonscription scolaire (CISCO) d'Atsimondrano, selon le rapport d'un responsable de cette CISCO. Le ministère de l'Éducation nationale en a compté trentetrois, dans la CISCO d'Antananarivo-ville, dont le lycée et le collège d'enseignement général (CEG) d'Ambohimanarina. À Antsirabe, des enseignants effectuent des services minimum. Au lycée Nanisana et au lycée moderne Ampefiloha, des enseignants continuent à dispenser des cours. Alternatives Ces enseignants subiraient des menaces de la part de leurs collègues. « On exige de nous de grossir les rangs des manifestants, pour faire entendre les requêtes. On va jusqu'à nous menacer de brûler notre maison si on s'entête à continuer », confient quelques enseignants. Effectivement, beaucoup parmi les enseignants et les syndicalistes sont encore à fond dans leurs revendications. « Personne ne se remettra au boulot, tant qu'il n'y a pas de signature affirmant l'octroi de 100 000 ariary dans notre bon de caisse, au plus tard, au mois de janvier 2019. Nous exigeons aussi un autre décret qui indique qu'on va nous verser les autres indemnités d'un montant de 400 000 ariary », martèle Zafinjaka Ratovoherinavalona, meneur de grève. Ces grévistes ont réagi, par ailleurs, à la déclaration de Hery Rajaonari­mam­pianina, chef d'État, au conseil des ministres du 12 juillet, « sur la nécessité de mettre un terme aux manifestations syndicales, dans la mesure où des réponses ont été apportées aux revendications ». L'État a accepté le paiement de cette indemnité de 100 000 ariary, en trois phases, d'octobre 2018 à 2020. « Les solutions indiquées ne nous conviennent pas ! », hurlent-ils. Ce jour, ces grévistes vont signer une pétition indiquant qu'ils poursuivront leur grève. Dans les régions, des enseignants martèlent leur intention de poursuivre leur manifestation. Devant ces enseignants qui insistent à faire aboutir leur « bataille » et à bloquer l'enseignement, des professeurs d'écoles privées proposent leur aide. L'association des professeurs des écoles libres de Madagascar (APELM) va dispenser des cours accélérés gratuits pour les classes d'examen. Le coup d'envoi sera donné à Anosizato et à Isotry.  
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