Délestage - Les activités économiques compromises


Depuis près d’une semaine, plusieurs quartiers de la capitale subissent des coupures à longueur de journée. Le délestage risque de mettre en faillite des petites entreprises qui dépendent essentiellement de l’électricité pour leur fonctionnement. Que ce soit les petites entreprises, ou ceux qui exercent des métiers indépendants, les coupures d’électricité bouleversent les activités quotidiennes des Tananariviens. « On a beaucoup souffert du délestage depuis presque une semaine. Nous n’arrivons plus à combler le versement en une semaine. Contrairement à ce qui a été annoncé, les coupures interviennent deux fois en une seule journée avec une durée maximale de deux heures à chaque coupure. Le délestage commence à 8h du matin et le courant se rétablit vers 11h, et dès fois cela se passe entre 9h et midi. Dans l’après-midi, il arrive entre 16h30 à 18h30. Comment peut-on travailler dans ces conditions ? », se plaint Armand, un responsable d’un multiservice à Andraisoro. Son entreprise va être au bord de la faillite si la situation continue.« Lorsque le courant fonctionnait normalement, on arrive à 100 000 ariary de bénéfices en une journée. Actuellement, je n’arrive qu’à 20 000 ariary. On est à deux doigts de mettre la clé sous la porte. Les dépenses de charges fixes sont largement débordées par les pertes engendrées par les coupures intempestives », déplore ce père de famille. Ras-le-bol La coupure d’électricité est devenue le lot quotidien des habitants d’Antananarivo. Toutes les activités qui dépendent de l’électricité sont chamboulées. « Je n’ai pas pu prendre un seul client durant une semaine. Le délestage m’empêche de travailler de manière continue puisqu’il ne fonctionne qu’une heure dans une demi-journée », se plaint Fanja, qui tient un salon de coiffure à Fort-Duchesne. Les abonnés de la Jirama crient leur ras-le-bol face à cette situation. « Comment peut-on travailler tranquillement si les coupures deviennent fréquentes? Nos produits sont impactés directement ? », s’interroge un poissonnier à Andraisoro.. « Le courant est coupé chaque fin d’après-midi et c’est à ce moment que je peaufine mon travail. J’essaie de ce fait à trouver des alternatives pour le finir à temps », témoigne une mère de famille à Ankadifotsy. Les coupures incessantes génèrent des dépenses supplémentaires. « On est contraint d’utiliser un groupe électrogène afin de conserver nos produits. Toutefois, l’utilisation du groupe alourdit nos charges quotidiennes puisqu’on est obligé de dépenser deux fois plus que la normale», indique une épicière sise à Mahavoky.
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