Projet de loi de finances rectificative - 60 milliards d’ariary de plus pour le social


Les députés ont eu la primeur du Projet de loi de finances rectificative, PLFR. Une procédure tout à fait logique et normale. L’actuelle session des parlementaires est baptisée, à juste titre, budgétaire. Des pensionnaires du palais de la démocratie à Tsimbazaza ont alors dévoilé quelques traits essentiels du PLFR, cette fois-ci conçu et élaboré sous la supervision du Fonds monétaire international, FMI. Qui ne tarderait pas à envoyer ses émissaires pour l’habituelle évaluation semestrielle ou trimestrielle. Ainsi, selon des bribes d’informations recueillies chez des députés, les secteurs sociaux - éducation nationale, eau, hygiène et assainissement, santé publique, population et promotion des femmes ont obtenu 60 milliards d’ariary supplémentaires. Cette générosité est- elle conforme à l’une des recommandations du FMI qui s’attend à des allocations plus conséquentes à ces domaines qu’il juge prioritaire? Un de ses experts a remarqué que l’éducation nationale ne bénéficie que 15% du budget général. Avancée majeure Alors que le minimum requis serait de 20%. Ces quatre préoccupations longtemps délaissées au profit d’autres futilités n’ont qu’une miette du PIB. 4 à 5%. Ce qui a toujours scandalisé les activistes de la société civile, toujours très critiques à l’encontre des projets de loi de finances, initiale ou rectificative, qu’importe. Ils vont tenir ce jour une conférence de presse. Notre source ajoute aussi que les financements grands projets pour extirper les populations de l’engrenage de la famine des régions Androy et Anosy, décidés lors du Colloque de la semaine passée, seraient déjà inclus dans les dépenses d’investissement public du PLFR. Ce qui constitue une avancée majeure. L’expression « gouverner c’est prévoir » trouve ici sa vraie signification. Au sens noble de l’expression. Sur un plan plus global, le taux de croissance de l’économie en termes réels du PIB atteindrait les 4,3%. Contre 4,5 pour les prévisions originelles. Le PLFR a ainsi abondé dans les convictions du Premier ministre Christian Ntsay lors de son rapport de l’exercice 2020 devant les députés. Il reste à savoir comment réaliser une telle performance. Après une régression de 3,2% l’an passé. Les activités touristiques, par exemple, une des mamelles nourricières de cette croissance, n’ont pas encore repris, à cause de la fermeture des frontières aériennes. La clientèle locale ne peut pas substituer aux apports financiers apportés par les visiteurs étrangers. Les bailleurs de fonds, moins emballés que ceux qui ont « enfanté » ce PLFR, misent sur une progression de 2 à 3,2%. Suivant les traditionnelles règles prudentielles.
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