Affaire Bani Ivato - La mère du défunt interpelle le Président


Blandine réclame justice pour son garçon, Nasandratra Valimbavaka Rambolamendrika, victime de coups mortels, le 6 juin à la Bani Ivato. Le sort en est jeté, les investigations se poursuivent pour dénouer l’affaire de violences ayant coûté la vie à Nasandratra Valimbavaka Rambolamendrika, un garçon de 15 ans, à la Bani Ivato, le 6 juin. Hier, Blandine, mère de la victime, a diffusé une vidéo pour attirer l’attention du couple présidentiel vis-à-vis de sa situation. « J’étais sous le choc et j’en suis restée sans voix. C’est aujourd’hui que j’en parle, je vous prie madame Mialy Rajoelina, je m’occupe maintenant toute seule de ma vie. Mon mari est décédé il y a à peine deux mois et voilà que mon fils est mort des suites des violences », s’épanche-t-elle. « J’ai besoin de vous deux, en particulier vous Monsieur le Président qui a affirmé que les meurtriers seront sévèrement punis. Donc, que cette affaire ne sombrera pas dans l'oubli, comme si de rien n'était. Je me tourne également vers les habitants d’Ivato, manifestons la vérité et ne me laissez pas seule, pensons au pauvre Mendrika », énonce-t-elle avec une voix éplorée. Lova Rabenarivo, 24 ans, qui a été assommé avec le garçon a survécu. Capturé D’après ses explications à sa famille, un groupe de personnes dont des militaires a appréhendé Nasandratra, car il aurait commis un vol. « Ces gens ne m’ont pas laissé partir. Ils m’ont capturé moi aussi. Ils m’ont dit que j'étais Eddy. Or, je ne le suis pas et je ne connais rien de cette personne-là. Ils ont tabassé Nasandratra et moi, et nous ont entraînés jusqu’au camp. » décrit-il. « Ils m’ont relâché après avoir reconnu que je ne suis pas Eddy. Notre tatouage ne ressemblait pas du tout, selon eux. » souligne-t-il. Celui-ci a été retrouvé, à bout de force, par son oncle à Ivato. Sa famille l’a ensuite amenée pour être soigné. Plusieurs traces de blessures et de coups ont été constatés sur son corps. De leur côté, les militaires campent toujours sur leur position. Un communiqué de l’Etat-major des armées a souligné qu’ils n’ont jamais tué Nasandratra. Au contraire, ils l’ont évacué vers l’hôpital à cause de ses blessures. Le défunt et son ami ont été soupçonnés d’avoir volé une bicyclette, raison pour laquelle ils ont été roués de coups. La section des recherches criminelles est saisie de l’enquête.
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