Recrutement d'enseignants - Les chercheurs-enseignants se sentent délaissés


« Que nous ne soyons plus oubliés comme ce qui se passe depuis des années » réagissent les membres de l’Association des Chercheurs-enseignants (ACE). Une association regroupant quelques trois cent Chercheurs-enseignants des centres nationaux de recherche à savoir FOFIFA-CNROCNARP-CNRIT-CIDST-CNR E-PBZT-IMVAVET-INSTN, réplique après la déclaration de la ministre de l’Enseigne­ment supérieur et de la recherche scientifique (MesRes) devant le parlement la semai­ne dernière. Assoumacou Béatrice a en effet fait savoir que six cent à sept cents cinquante enseignants de l’enseignement supérieur seront recrutés dans les trois prochaines années et que la demande de disponibilité de postes budgétaires a été envoyée auprès du ministère de l’Économie et des finances. Le recrutement dont il est question, regroupe les Enseignants-chercheurs des universités et les Chercheurs -enseignants des Centres nationaux de recherche (CNRs et instituts). « L’ACE soutient cette demande. Nous sommes confiants du retour positif du ministère en charge des Finances. Une telle entreprise ne peut que permettre une valorisation du métier de chercheurs, une meilleure professionnalisation et une autonomie auprès des institutions auxquelles ils œuvrent. La recherche ne peut avoir sa place que si les dirigeants apportent l’effort financier nécessaire » explique Michel Ratsimbason, président de l’ACE. Les chercheurs-enseignants ne demandent que cinquante postes budgétaires pour les neuf centres nationaux de recherche. Faute de mieux, un nombre qui peut être étalé sur les trois ans annoncés. Nombreux sont les Chercheurs-enseignants qui restent contractuels pendant des années en raison du manque de postes budgétaires. « L’ACE demande juste à ce qu’il y ait un équilibre pour les postes octroyés aux Enseignants-chercheurs des universités et Chercheurs-enseignants des centres nationaux de recherche. Cinquante postes budgétaires pour les neuf centres ne sont pas aussi faramineux que cela puisse paraître » renchérit le chercheur Ratsimba­son, ancien dirigeant du Centre national d’Applications des recherches pharmaceutiques (CNARP), affichant sa ferme volonté de défendre ses pairs « non recrutés comme il se doit » depuis des années. Il est préconisé d’alléger la charge salariale des institutions de recherche en intégrant en priorité les actuels contractuels et vacataires. L’ACE dit adhérer au fait que l’insuffisance d’une masse critique d’enseignants constitue la raison majeure des crises universitaires récurrentes des dernières années et qui mettent à mal la Recherche, et surtout la paix sociale du pays.
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