Energie - Les négociations stagnent entre l’État et NEHO


Les grandes lignes du projet sont définies. En revanche, le début de construction de la centrale de Sahofika attendra. Démarrage compromis. Alors que le projet d’aménagement du barrage hydroélectrique de Sahofika vient de recevoir officiellement hier son permis environnemental de la part de l’Office national de l’environnement, le volet financier semble s’empêtrer. « Les négociations du prix du kilowattheure sont encore en cours. L’État est en train de scruter tous les termes du contrat pour voir ce qui pourrait être le plus avantageux pour les consommateurs de manière à éviter une décision hâtive. C’est un projet à long terme et le contrat que nous allons valider impactera sur la vie des consommateurs pour quelques générations » explique Andry Ramaroson, directeur général de l’énergie au sein du ministère. Il y a quatre ans, le ministère de l'Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures a déclaré la constitution du consortium composé d’Eiffage, Eranove, Themis et HIER sous l’appellation de Nouvelle Energie Hydroélectrique de l'Onive «NEHO». Ce consortium est attributaire du développement du Projet d’aménagement hydroélectrique de Sahofika. Un projet de construction d’un barrage hydroélectrique qui disposera d’une capacité installée de 192 MW, dont 130 MW seront garantis à 99% et qui fournira une énergie de base d'origine renouvelable et bon marché au réseau inter connecté d'Antsirabe-Antananarivo. Le Projet inclut également les lignes d'évacuation de l'énergie, le site de relocalisation et l'ensemble des infrastructures nécessaires à sa construction ou à son exploitation à l’instar des routes d'accès, lignes de services, camps temporaires et bâtiments définitifs, zones d'emprunt et de déblais. Mis en veilleuse Selon l’ONE, « la construction s’étale sur cinq ans et la période d'exploitation est de trente-cinq ans, représentant la durée de la concession». Les recherches et les promesses de financement, à l’instar du soutien confirmé de la Banque Africaine de Développement, sont déjà en cours, mais l’État seul ne pourra pas assurer la concrétisation. Prévu réduire les coûts de carburant en trois ans pour la Jirama, à hauteur de cinq cent millions de dollars, Sahofika est un projet titanesque, difficilement réalisable pour l’État malgache d’où le recours au partenariat public privé. Mais les deux parties peinent à trouver un terrain d’entente malgré que les grandes lignes du projet aient été définies depuis deux ans. Situation qui reporte les débuts de construction. « Certes, les prix plafonds ont été convenus. Cependant, cela ne doit pas être directement ces prix plafonds que l’on imposera aux consommateurs finaux. Il s’agit pour l’État de trouver un consensus de tarifs qui conviendra au pouvoir d’achat des Malgaches » rajoute le directeur général de l’énergie. Le véritable contrat est ainsi mis en veilleuse jusqu’à ce que les négociations sur les tarifs finaux du kilowattheure soient convenues par les deux parties. Contrat qui permettra à NEHO de pouvoir débloquer les fonds auprès des banques partenaires pour la construction du site.
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