Disparitions d’enfants - Un père recherche son fils


Tandis que les papas ont célébré la fête des pères avec leur famille hier, Patrick Ranary, un habitant d’Ampitatafika a fait le tour de la ville d’Antananarivo pour rechercher son fils de 15 ans qui se prénomme Mahatoky. Il a disparu le mercredi 12 juin en rejoignant le chemin de son école. « Il a quitté la maison vers 6 heures 45. Il n’est pas rentré l’après-midi. Je suis allé le voir à son école le lendemain, les responsables m’ont dit qu’il n’y était pas. Jusqu’à présent, nous ne l’avons pas retrouvé », témoigne ce père de famille, hier. Ce père qui élève seul son fils, depuis sa séparation avec sa femme, il y a deux ans, n’a pas idée d’où est parti son garçon. La veille de sa disparition, il y a eu une dispute entre les deux, selon les dires du père. « Je l’ai puni car son rang a, vraiment, régressé à l’école. Il aurait séché les cours pendant deux semaines, selon les responsables de l’établissement. Je lui ai demandé des explications, il m’a dit qu’il a été allé chez sa mère. Mais lorsque j’ai vérifié l’information, il n’y était pas. Le lendemain, il est parti et n’est pas revenu », raconte cet homme qui implore son enfant de rentrer. « Rentres, ton père te recherche », lance-t-il. La fugue fait partie des motifs de disparitions d’enfants le plus cité par le service des mœurs et protection des mineurs, auprès de la Police nationale. Mais la suspicion d’enlèvement a fait couler beaucoup d’encre également, depuis la recrudescence de ce phénomène. Un fait que la Police nationale n’a pas encore confirmé, si quelques cas de rapt ont été notifiés. Depuis janvier 2019, plus de huit cents enfants sont portés disparus, la plupart sont retrouvés. Samedi, un enfant de cinq ans, habitant la ville de Toamasina, a disparu dans sa cour, vers 10 heures. Il a été retrouvé la nuit, endormi sous un poids-lourd, selon son père. D’autres enfants sont encore introuvables. La vigilance est de mise.  
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