Slam - Madagaslam s’ouvre au monde


Zen et Dadilahy rentrent au pays avec une performance honorable après leur première participation à un concours de niveau international. Une expérience prometteuse. Le voyage des deux porte-parole de Madagascar aux concours internationaux de Slam en était bien une. Récemment de retour au pays, après quelques jours de joutes oratoires dans l’Hexagone, entre le 23 et 29 mai, Zen et Dadilahy ont gagné beaucoup plus qu’ils ne s’y attendaient malgré leurs performances. Pour une première participation à la coupe du monde, Zen n’a pas démérité malgré une élimination dès le premier tour. Cepen­dant, lors du championnat francophone, l’association des deux slameurs a créé la surprise lorsque les deux artistes ont brigué la cinquième place. Un classement plus que satisfaisant tout en tenant compte du fait qu’il y avait, au total, près d’une trentaine de pays participants et que sur cette trentaine, une demi-douzaine seulement était des pays africains. Selon eux, les conditions de compétition sont radicalement différentes comparées à ce que l’on observe au pays. Lors des prestations, le public n’est pas aussi réactif qu’à Madagascar, restant plutôt stoïque. Difficile dans ces conditions de savoir pour le slameur si sa performance est réellement appréciée ou pas. Partage et créativité Bien évidemment, malgré un statut de débutant, Dadilahy et Zen se sont fixé pour objectif, une place sur le podium. Cependant, « se contenter d’une cinquième place pour une première participation, c’est déjà un objectif presque atteint. L’essentiel est de persévérer pour un meilleur résultat pour l’année prochaine », confie les deux hommes. Tout en rajoutant que les Malgaches ont été plutôt bien accueillis par le public, charmé par cette touche de créativité et cet accent malgache bien particulier. Bref, une aventure internationale qui est loin de s’être soldée par un échec. Ce fut plutôt bénéfique en matière de partage et surtout d’ouverture vers un tout autre monde. Une façon pour les deux artistes d’interpeller sur le manque d’échanges entre les slameurs malgaches avec ceux du monde extérieur. Harilalaina Rakotobe
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