Mayotte - Des immigrés en situation irrégulière


Reconduction des clandestins à la frontière. C’est la solution que la préfecture de Mayotte envisage à l’encontre de moins d’un millier d’étrangers en situation irrégulière. Quelque 750 étrangers en situation irrégulière à Mayotte ont été placés en centre de rétention administrative en vue d’être reconduits à la frontière, au cours des six dernières semaines, a annoncé le préfet de Mayotte. Frédéric Veau a fait le point avec les maires de l’île sur la situation après les opérations d’expulsion d’étrangers organisées dans plusieurs communes par des collectifs d’habitants depuis janvier, a précisé, mercredi, un communiqué. «Au cours des six dernières semaines, 92 opérations (de contrôle, ndlr) ont été réalisées et 750 étrangers en situation irrégulière ont été amenés au centre de rétention administrative en vue d’être reconduits à la frontière», a indiqué Frédéric Veau, qui, depuis son arrivée a annoncé sa volonté d’accentuer la lutte contre l’immigration clandestine. Par ailleurs, la situation des «expulsés» qui campent depuis maintenant un mois sur la place de la République à Mamoudzou (chef lieu), est «examinée dans le cadre des lois et des règlements en vigueur», et dans ce cadre, «aucun départ vers La Réunion ou la métropole n’est possible, pas plus qu’un relogement», affirme le communiqué. Inventaire Concernant les demandes de titres de séjour, il a été convenu que chaque maire désignera «un référent chargé de travailler (...) sur l’authenticité des certificats d’hébergement fournis». Le préfet a également proposé la réalisation d’ «un inventaire» des situations d’urbanisme illégal, avec une mention particulière apportée aux zones à risques naturels. Pour les procédures d’expulsion, les maires disposeront «d’une fiche leur permettant de connaître précisément les actions qu’ils pourront engager au titre de leurs pouvoirs de police et celles relevant d’une décision judiciaire». Si aucune nouvelle opération d’expulsion n’a été organisée par des collectifs d’habitants depuis le 5 juin, «80 adultes» et «plus de 200 enfants» trouveraient encore refuge sur la place de la République chaque nuit, selon le président de l’antenne locale de La ligue des droits de l’Homme… © JIR
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