Débats - Le projet de loi de finances rectificative bien encadré


Il faudra tenir compte des derniers données macro-économiques dans la confection de la loi de finances rectificative. Des indications précises ont été recommandées. Des outils précis et importants. Voilà le moins que l’on puisse dire des indicateurs dévoilés par l’Enquête de conjoncture économique, ECE, diligentée par la Banque centrale pour le ministère de l’Éco­nomie et des finances dans la conception du projet de loi de finances rectificative, LFR. Qui devrait être présentée à l’actuelle session budgétaire du Parlement. D’abord, et c’est déjà essentiel que selon cette « investigation » de la Banque centrale, le taux d’inflation en glissement annuel n’a pas dépassé les 7%, en dépit d’une hausse généralisée des prix des produits de première nécessité, PPN. Ce qui peut permettre à l’État d’augmenter les investissements publics sans trop craindre une envolée inconsidérée de la flambée inflationniste. D’autant qu’une révision à la hausse des prix du carburant pour cette année soit peu probable. Malgré l’insistance du Fonds monétaire international, FMI, à revoir le gel de ces prix en vigueur depuis bientôt deux ans. Ensuite, les réserves en devises représentent 5,8 mois d’importations, selon toujours les bons résultats avancés par l’ECE de la Banque centrale. Ce qui devrait rassurer les opérateurs économiques engagés sur les échanges commerciaux. Goulot d’étranglement Mais à contrario, l’ariary donne l’impression de se dévaluer sur le baromètre des valeurs transactionnelles du Marché interbancaire de devises, MID. Alors que l’ECE déduit une appréciation de 5,6% de la monnaie nationale eu égard à l’euro lors du premier trimestre. De leur côté, les pharmaciens ont imputé la hausse fiévreuse des prix des médicaments liés au traitement du coronavirus, à cette dévaluation au jour le jour de l’ariary au MID. Enfin, il reste le taux de croissance de l’économie globale. La loi de finances initiale table sur une progression de 4,5% après un recul de 3,8% consécutif à la crise sanitaire de l’an passé. Alors que les mesures restrictives de l’actuel confinement, même partiel dans le temps et dans l’espace, nuit aux activités économiques par le goulot d’étranglement touchant la capitale. Même le week-end. Il serait tout à fait logique de revoir à la baisse cette prévision. Compte tenu des déductions de l’ECE de la Banque centrale qui ont constaté un « ralentissement des activités économiques ». Il est donc attendu « une retenue » de la part du gouvernement.
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