Parlement - La session extraordinaire se termine en douceur


Les deux Chambres parlementaires ont clôturé la session extraordinaire, hier. Une cérémonie de clôture qui s’est terminée sans tintamarre. Clap de fin sur la session extraordinaire du Parlement. Tranchant avec les cérémonies d’ouverture, les « trash talk», politiques n’ont pas été au menu des discours de clôture, hier. Autant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat le ton et les propos ont été policés. Comme toujours, c’est la Chambre basse qui a ouvert le bal des cérémonies de clôture. L’allocution d’ouverture de Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, a été tempérée. La boss de l’institution de Tsimbazaza a, pourtant, été la première à décocher des flèches lors de la passe d’arme parlementaire le 4 mars. Ce jour là, en ouverture de la session extraordinaire, elle a cloué au pilori les sénateurs. Christine Razanamahasoa avait taclé le Sénat, en affirmant qu’il bloquait le processus législatif en retardant l’étude et l’adoption de projets et propositions de loi. Durant la séance de clôture d’hier, cependant, elle a été relativement posée. Le discours que la présidente de l’Assemblée nationale a été singulièrement concise. Durant une cérémonie retardée de deux heures, la présidente de l’institution de Tsimbazaza a, entre autres, mis l’accent sur le travail abattu par les députés durant cette session extraordinaire. La présidente de l’Assemblée nationale a ainsi, souligné que les députés ont adopté les trois projets de loi présentés par l’Exécutif. Cela n’a pas été non plus, un exercice fastidieux pour les membres de la Chambre basse. Comme Christine Razanamahasoa l’a annoncé en ouverture de la session impromptue, adopter ces textes n’a été qu’« une simple formalité ».

Efforts de sensibilisation

La navette parlementaire provoquée par la Chambre haute n’y a pas changé grand-chose. L’ordre du jour de la session extraordinaire portait sur l’adoption de trois projets de loi de ratification de neuf ordonnances prises par le président de la République. Le Sénat a notamment, voté une « motion de rejet », du projet de loi de ratification numéro 1. Un acte qui a attisé l’ire du groupe parlementaire « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRD), majoritaire à Tsimbazaza. Des observateurs présageaient que le discours de clôture de Christine Razanama- hasoa, étant une des ténors des Oranges, suivent le ton véhément du groupe IRD. Ça n’a, toutefois, pas été le cas. L’heure a également, été à la conciliation à la Chambre haute. Pour des raisons personnelles, Rivo Rakotovao, président du Sénat, n’a pas conduit la cérémonie de clôture d’hier. C’est Roger Kolo, vice-président de l’institution d’Anosy, qui a sonné la cloche de la séance de clôture d’hier. Le sénateur élu dans la province de Toliara a souligné durant sa prise de parole que les décisions prises par le Sénat font partie des joutes législatives. Des actes légaux et républicains « sans aucune volonté de bloquer délibérément une quelconque procédure ». Le coronavirus, par ailleurs, s’est invité dans les discours de clôture de la session extraordinaire du Parlement. Il a été demandé aux parlementaires d’appuyer les efforts de sensibilisation de la population sur cette pandémie.  
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