Diana - Des constructions illicites à démolir


Vers la démolition des constructions illicites sur les plages. La région Diana entend faire respecter la réglementation sur la préservation des littoraux. La plupart des plages de la région Diana sont occupées illicitement par de grands hôtels et restaurants. Ces constructions appartiennent particulièrement à des opérateurs touristiques aisés, malgaches et étrangers. Ces cinq dernières années, le phénomène a connu de l’ampleur car des particuliers ont suivi le mauvais exemple. Ils construisent tous sans permis à l’intérieur de la zone des pas géométriques. Face à cette situation, le Comité régional de la gestion intégrée des zones côtières (CRGIZC), fraichement officialisé, a pris le taureau par les cornes afin d’exécuter sa mission principale et son objectif de développement économique, social et environnemental des communautés littorales. De fait, avisés des travaux illégaux sur les plages, les membres dudit comité ont effectué un premier déplacement inopiné à Ampasindava Antsiranana II afin de constater de visu la réalité concernant cette future plage de la partie Ouest de la Diana. L’endroit commence, en effet, à attirer les Antsiranais, malgré son éloignement par rapport à la capitale du Nord. Sur les lieux, une maison en dur est effectivement en cours de construction et les travaux sont à un stade avancé, estimés à 30 % par l’entreprise constructrice. Pourtant, ce bâtiment, conçu pour servir de bureau à la gestion de l’eau à Ampasindava, est érigé à l’intérieur des pas géométriques limités à vingt-cinq mètres, d’après les dispositions légales. Or, ce qui est constaté sur place, la construction est installée à moins de quinze mètres de cette limite à partir du rivage.

Anarchique

Il est à bien noter que l’infrastructure est publique, financée par l’Union européenne et gérée par le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Après les discussions entre les membres du CRGIZC, ces derniers ont été unanimes sur l’arrêt des travaux de construction. Mais comme ce comité n’est qu’un organe consultatif, ils vont adresser un procès-verbal de constat auprès du préfet d’Antsiranana et du chef de région par intérim, lesquels ordonneront la démolition. « Au vu des situations dans lesquelles se trouve la majorité des plages de la Diana, il faut mettre un terme à la prolifération anarchique des constructions illicites. Cette construction dénature l’image de la région et des partenaires. Elle est donc inacceptable, même si elle sert l’intérêt public », a expliqué Be Tatienne, directeur régional du développement de la Diana, qui a dirigé le comité lors de la descente sur les lieux. Quoi qu’il en soit, le CRGIZC va accompagner le fokontany pour trouver un autre terrain propice pour la construction cette infrastructure. Après Ampasindava, le comité effectuera une autre opération similaire à la plage mythique de Ramena. L’opération s’avère longue et périlleuse.  
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