Environnement - 80% du couvert forestier en dégradation


Les initiatives de reboisement se multiplient pour contrecarrer les effets nocifs du changement climatique. Une législation en la matière sera établie. C’est dans la journée de samedi sous un temps agité sans soleil que des parcelles de terres disposées au reboisement sont offertes par la commune d’Anjeva à l’Est d’Antananarivo, aux employés de la Banque centrale. Cette institution  nationale contribue à l’édification d’infrastructures pour la localité dite de Morarano Faliary dans la commune d’Anjeva. « Je viens d’apprendre à la radio que 80 % du couvert forestier à Madagascar se dégrade, part en fumée ou subit la déforestation », affirme le gouverneur de la Banque centrale, Henri Edmond Rabarijohn. Avec tous ses collaborateurs au nombre de cinq cents, informés de cette nouvelle par rapport à l’ampleur de la déforestation, le gouverneur est arrivé à Morarano Faliary peu avant midi, le jour de samedi, pour reboiser cinq mille plants, en majeure partie composée d’Acacia mais aussi d’arbres fruitiers. Impératif de reboisement  Les statistiques sur l’état dégressif de la couverture forestière poussent les dirigeants à privilégier le reboisement depuis ces dernières décennies. Selon Raoeliarison Haja, maire d’Anjeva, « Ces terres mises à la disposition pour être reboisées sont surveillées. Des points d’eau sont construits pour permettre aux habitants d’accomplir tour à tour l’arrosage des jeunes plants. C’est là une solidarité sociale pour la préservation de l’environnement. Les terrains sont offerts par la commune, l’équipe de la Banque centrale y reboise, la population locale en assure l’entretien ».                    Quinze mille plants sont mis à terre à Morarano Faliary dans la commune d’Anjeva depuis 2017. Ces plants connaissent une croissance surveillée car d’après ce qui a été constaté de visu, 75 % des plants se développent s’agissant du reboisement accompli en 2019. Madagascar est maintenant en phase de préparation pour l’envoi au Parlement d’un projet de loi de plan national d’adaptation au changement climatique. Les éboulements et glissements de terrains visibles sur plusieurs paysages aux environs de la capitale montrent une insuffisance de couverture forestière pour maintenir les terrains en état de stabilité. Lors du reboisement à Morarano Faliary samedi, le gouverneur Henri Edmond Rabarijohn a constaté lui-même « les trois quarts des arbustes jusque-là plantés et qui poussent normalement ». A Anjeva, et selon toujours le maire, « Il n’y a ni défrichement de forêts ni de feux de brousse ». Par rapport à ce qui est vu notamment aux abords de la route nationale numéro 4 reliant la capitale à la ville de Mahajanga, le pourcentage élevé sur la réduction progressive du couvert forestier national se confirme. Plusieurs parties de forêts restent en fumée sur cet axe presque en toute saison et une surveillance et les derniers chiffres à ce sujet sont attendus du ministère responsable.
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