SANTÉ - La peste tue un habitant d’Anjozorobe


La lutte contre la peste reste un défi pour le ministère de la Santé publique. La maladie continue de se propager. La peste a tué un habitant de la commune rurale d’Ambongamarina, dans le district d’Anjozorobe, la semaine dernière. « Le décès est survenu, avant-hier. La victime est une femme », rapporte le maire de cette commune, Teloson Randriamaharisoa, hier. Cette maladie a touché d’autres membres de la famille de la défunte. Deux enfants ont présenté les symptômes de la peste bubonique, à savoir, de la fièvre, des ganglions. Ils sont sous surveillance au centre de santé de base (CSB). Le transport de ces enfants jusqu’à cet hôpital a été une rude épreuve. Ils vivent à 18 kilomètres du chef-lieu de la commune d’Ambongamarina où se trouve le CSB. Des villageois se sont relayés pendant près de 6 heures de temps, pour les transporter à pied sur ce trajet. Ils y débarquent à 2 heures du matin, dimanche. « Ce village est une zone très enclavée. Il n’y a pas de centre de santé, il n’y a pas de moyen de transport et même pas de réseau », enchaine Teloson Randriamaharisoa qui demande la construction d’un centre de santé, dans ce village. « Cette maladie y sévit, presque chaque année. Ces villageois vivent en pleine forêt, le foyer naturel des rats », note-t-il. Hors de danger La propagation de la maladie dans ce fokontany d’Ambohimiaramanana, à Ambongamarina serait déjà maîtrisée. Les deux enfants seraient hors danger. Leur état de santé se serait déjà amélioré. Dans le village, toutes les personnes qui sont entrées en contact avec les victimes ont reçu des traitements prophylactiques. Elles ont été sensibilisées sur les préventions de la maladie. Les autorités sanitaires ont réagi, rapidement. Des équipes médicales sont descendues sur place, aussitôt alertées par un agent communautaire de ces cas de peste. Le directeur régional de la santé publique (DRSP) d’Analamanga, le Dr Manitra Rakotoarivony, a félicité les réactivités du service de district de la santé publique d’Anjozorobe, du chef du CSB à Ambonga­marina, Marosoa Razoeli­manana, et de l’agent communautaire, Lydia Veronirina, qui ont travaillé jour et nuit pour maîtriser la maladie. Lorsque la peste est traitée à temps, le risque qu’elle évolue et se propage, diminue.  
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