INFRASTRUCTURE EN EAU - La Banque Mondiale desservira en eau trois millions de personnes


La Banque Mondiale considère le secteur eau comme fondamental. Elle investit 900 milliards d’ariary pour améliorer l’accès à l’eau potable dans les grandes villes. Fondamen­tale. L’eau va arriver au niveau des ménages qui n’en bénéficient pas dans le Grand Tana et dans six grandes villes de Madagascar, notamment Antsiranana, Mahajanga, Antsirabe, Fianarantsoa, Manakara et Mananjary. La Banque Mondiale investit 900 milliards d’ariary pour desservir en eau 3,4 millions de gens dans ces villes. «Deux-tiers des gens de Tana n’ont pas accès à l’eau à la maison. C’est ce paradigme qu’il faut  changer. On ajoute un peu plus de gens, aux tiers qui en bénéficient déjà.», a indiqué la représentante résidente de la Banque Mondiale, Marie-Chantal Uwanyiligira, hier, lors du lancement officiel du Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau Potable (PAAEP), à l’hôtel Novotel Alarobia. Ce projet sera mis en œuvre durant 5 ans. Il consiste en la construction et le renforcement des stations de traitement de Laniera, d'Ankadivoribe, de Faralaza, de Vontovorona, pour une production de 40 800 m3 par jour, la construction de deux nouveaux réservoirs 1.000 m3 à Ambohidrapeto et 4.000 m3 à Iavoloha, à l’amélioration et à l’extension du service d'eau pour le Grand Antananarivo, au renforcement des réseaux, à la station d'Ambohitrimanjaka, et à la station d' Ankadidratombo, à l’aménagement de nouvelles stations de pompage à Mandroseza II avec les réseaux connexes, au renforcement des conduites existantes zones nord et Sabotsy Namehana, à la réhabilitation du réseau secondaire (Ambodimita, Mandriambero, Betongolo), à la réduction des fuites à travers le remplacement des conduites vétustes (70km), des branchements sociaux vétustes (cinquante huit mille) et des compteurs vétustes (soixante mille), à l’amélioration et à l’extension du service d'eau pour le Grand Antananarivo, dont le renforcement du réseau, l’extension du réseau de distribution vers les zones non desservies et la construction des réservoirs, la réhabilitation de trois surpresseurs existants, le remplacement et le renforcement des équipements électromécaniques, à l’acquisition de quatre camions citernes. Marie-Chantal Uwanyiligira insiste sur l’importance de l’investissement dans le secteur eau. «Le non-investissement dans le secteur eau coûte des millions de dollars à l’économie de Madagascar. Presque 570 millions de dollars, ce qui représente dix fois le budget que l’Etat alloue au secteur eau.», a-t-elle indiqué. La Jirama et le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène sont les agences d’exécution de ce projet. La Banque Mondiale souligne que ces fonds ne sont pas gratuits pour la Jirama. «Il faudra qu’elle commence à démontrer ses performances, et c’est un des éléments sur lesquels nous allons travailler.», lance Marie-Chantal Uwanyiligira.
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