BEALANANA - Un homme tué pour un litige foncier


Un villageois a été assassiné à cause d’un problème foncier, mercredi, à Matsabori-mena-Bealanana. Sa famille l’a vengé et a incendié le village de ses adversaires. La situation va de mal en pis en raison du conflit foncier. Avant-hier, un habitant de Matsaborimena-Ambalabemafana, dans la commune d’Ambatosia, du district de Bealanana, a été sauvagement tué. Le père de famille, âgé de 40 ans, s’opposait à d’autres personnes sur une propriété. Leur différend a commencé en 1974 et est passé au tribunal. Il demeure cependant irrésoluble. Ce mercredi, le meurtre a été signalé à la gendarmerie. Sitôt avisés, huit gendarmes dirigés par leur commandant de brigade, deux policiers et sept éléments de l’armée, ont rejoint Matsaborimena. Suivant leur constat, la victime a reçu des coups de bêche en pleine tête. Tirs en l’air L’auteur du crime a rapidement été identifié. Il s’agit d’un jeune homme de 20 ans. Il a pris la fuite après avoir commis son forfait. Il reste introuvable, selon les derniers renseignements communiqués. En proie à une grande colère, la famille du défunt est venue nombreuse pendant que le médecin et les forces de l’ordre effectuaient l’examen du corps. Déterminée à se venger du meurtrier, elle s’est ruée vers son hameau, à environ trois kilomètres du sien. Là-bas, elle a mis le feu à onze maisons. L’équipe armée a dû procéder à des tirs en l’air pour maîtriser la horde agitée. L’attroupement a cédé et accepté d’attendre calmement le déroulement et le dénouement de l’enquête judiciaire sur l’homicide. Le quotidien des habitants est revenu à la normale. Néanmoins, quatre gendarmes, quatre soldats et deux policiers ont été postés sur la localité pour parer à toute éventualité. La dépouille du quadragénaire a été remise à sa famille après la procédure. L’Organe mixte de conception du district de Bealanana a prévu une réunion concernant le triste événement. « Plus de 70% des infractions enregistrées dans la région de Sofia, tels que le vol de bétail, les actes de banditisme, les meurtres, les contestations de jugement et tant d’autres, sont nés de litiges fonciers », rapporte la gendarmerie nationale.  
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