Les exploitants de crabe de mangrove s’inquiètent sur l’avenir de la filière. Des mesures de protection sont en cours pour y remédier. Ouverture à la concurrence libre et saine. C’est ce que réclament les acteurs de la filière crabe à travers une annonce publique qu’ils ont effectuée par voie de presse, la semaine dernière. À la veille de la date butoir signifiant le renouvellement de l’octroi des licences dans toutes les catégories de pêche. Pêcheurs, mareyeurs, collecteurs et exportateurs s’expriment à l’unisson concernant les risques grandissant de monopole sur le marché du crabe. « Les pêcheurs dans tout Madagascar sont soumis aux conditions de prix imposées par les cinq seules entreprises chinoises autorisées à exporter des crabes vivants depuis plusieurs mois. Les autres entreprises malgaches de la filière n’ont toujours pas le droit d’exporter du crabe vivant alors que la saison est déjà ouverte depuis le 1er novembre de cette année », arguent ces opérateurs. Ainsi, l’association des collecteurs des produits halieutiques de Mahajanga, le groupement des travailleurs dans le crabe de Marovoay, ceux de Soalala, ou encore le collectif des exportateurs de crabe se sont mis d’accord afin d’interpeller les autorités compétentes sur les possibilités d’instauration d’un climat de concurrence stable dans la filière crabe. Cependant, selon les explications émanant de la direction générale de la pêche, la campagne suit l’agenda calendaire. La saison 2019 s’est ainsi achevée hier. Ce qui laisse place aux procédures de renouvellement de licence de collecte pour l’année prochaine. Offrant ainsi la possibilité à tous les opérateurs désireux d’investir dans le secteur de déposer leurs dossiers dans l’objectif d’obtenir une licence. Gabegies « C’est par principe de précaution pour éviter les gabegies et les pillages des ressources halieutiques que la liste des opérateurs reste fermée jusqu’à l’ouverture de la saison. D’ici lundi prochain (ndlr : aujourd’hui) chacun pourra déposer leurs dossiers pour prétendre à la fameuse licence », rassure Etienne Bemanaja, directeur général de la pêche au sein du ministère concerné. Deux arrêtés visant à l’amélioration de la gestion de la filière crabe sont en cours d’élaboration présentement ajoute ce responsable. Parallèlement, des propositions sur la modification de la législation cadrant le code de la pêche à propos de la filière crabe en particulier sont en cours d’élaboration. Ces modifications portent surtout sur le transfert de la gestion de la préservation de l’habitat des crabes au ministère de l’Environnement. Les attributions du ministère en charge de la Pêche (MAEP) et celles en charge de l’Environnement (MEDD) se chevauchent. La gestion des mangroves en tant que ressources forestières relève de la mission du MEDD, mais en tant qu’habitat pour les animaux marins, leur préservation incombe également au MEAP.
Les exploitants de crabe de mangrove s’inquiètent sur l’avenir de la filière. Des mesures de protection sont en cours pour y remédier. Ouverture à la concurrence libre et saine. C’est ce que réclament les acteurs de la filière crabe à travers une annonce publique qu’ils ont effectuée par voie de presse, la semaine dernière. À la veille de la date butoir signifiant le renouvellement de l’octroi des licences dans toutes les catégories de pêche. Pêcheurs, mareyeurs, collecteurs et exportateurs s’expriment à l’unisson concernant les risques grandissant de monopole sur le marché du crabe. « Les pêcheurs dans tout Madagascar sont soumis aux conditions de prix imposées par les cinq seules entreprises chinoises autorisées à exporter des crabes vivants depuis plusieurs mois. Les autres entreprises malgaches de la filière n’ont toujours pas le droit d’exporter du crabe vivant alors que la saison est déjà ouverte depuis le 1er novembre de cette année », arguent ces opérateurs. Ainsi, l’association des collecteurs des produits halieutiques de Mahajanga, le groupement des travailleurs dans le crabe de Marovoay, ceux de Soalala, ou encore le collectif des exportateurs de crabe se sont mis d’accord afin d’interpeller les autorités compétentes sur les possibilités d’instauration d’un climat de concurrence stable dans la filière crabe. Cependant, selon les explications émanant de la direction générale de la pêche, la campagne suit l’agenda calendaire. La saison 2019 s’est ainsi achevée hier. Ce qui laisse place aux procédures de renouvellement de licence de collecte pour l’année prochaine. Offrant ainsi la possibilité à tous les opérateurs désireux d’investir dans le secteur de déposer leurs dossiers dans l’objectif d’obtenir une licence. Gabegies « C’est par principe de précaution pour éviter les gabegies et les pillages des ressources halieutiques que la liste des opérateurs reste fermée jusqu’à l’ouverture de la saison. D’ici lundi prochain (ndlr : aujourd’hui) chacun pourra déposer leurs dossiers pour prétendre à la fameuse licence », rassure Etienne Bemanaja, directeur général de la pêche au sein du ministère concerné. Deux arrêtés visant à l’amélioration de la gestion de la filière crabe sont en cours d’élaboration présentement ajoute ce responsable. Parallèlement, des propositions sur la modification de la législation cadrant le code de la pêche à propos de la filière crabe en particulier sont en cours d’élaboration. Ces modifications portent surtout sur le transfert de la gestion de la préservation de l’habitat des crabes au ministère de l’Environnement. Les attributions du ministère en charge de la Pêche (MAEP) et celles en charge de l’Environnement (MEDD) se chevauchent. La gestion des mangroves en tant que ressources forestières relève de la mission du MEDD, mais en tant qu’habitat pour les animaux marins, leur préservation incombe également au MEAP.