Toliara - Le riz s’achète à 750 ariary le kapoaka


La denrée nationale n’est plus à la portée de tous à Toliara. Des familles ne mangent qu’une fois par jour. En hausse. Le kapoaka du riz à 500 ariary remonte à loin. Le gobelet s’achète actuellement, au minimum 700 ariary pour le riz local, autre que le Makalioka. Cette variété prisée des hauts plateaux, en provenance d’Ambaton­drazaka coûte 750 ariary au Bazar be de Toliara. 1500 ariary, pour l'achat de deux gobelets de Makalioka. Alors que près de 10 000 t de riz ont été écoulées dans la région au mois de septembre, sensées approvisionner trois mois de besoins., c'est insuffisant. À mi-novembre, le riz local peine à suivre la demande. Le riz d’Ankili­loaka, grenier de la région Atsimo Andrefana ne couvre plus les besoins. La production totale des 1500ha de rizières dont dispose la commune, n’est pas vérifiable, de même que le riz local d’Ambahikily ou de Beroroha, car d’après les explications, «… ce sont des petites productions, quelques peu difficiles à tracer…». Toujours est-il que Ankililoaka produit quatre fois de riz par an et la production attendue pour la fin de ce mois a été victime de grêles, dernièrement. Le « vary lisa », riz local se fait rare et coûte 700 ariary le kapoaka. La hausse du prix du riz s’explique ainsi par la rareté de l’offre locale, qui, approvisionne également la région Androy et quelque fois Ihorombe. Spéculations Faute de stock, la région Atsimo Andrefana commande même du « vary gasy » d’Imerintsiatosika, dans la région Itasy, avec un prix de revient à 104 000 ou 105 000 ariary pour un sac de 50kg. Celui-ci se vend entre 650 et 700 ariary Le riz importé appelé « Bora » ou « Zozo » se vend à 650 ariary le kapoaka. Le prix s’explique par la loi de l’offre et de la demande, mais les spéculations sont aussi très probléma tiques, en traînant le kapoaka à 1000 ariary dans certaines localités d’Androy et d’Anosy. Androy est victime de la hausse du coût de transport. Que ce soit au départ de Toliara ou depuis la RN13. « Nous demandons aux autorités de voir de près ce prix du riz. Plusieurs ne peuvent plus se permettre d’acheter du riz et se rangent vers le manioc ou le maïs. Il faut comprendre aussi que le pouvoir d’achat se retrouve à un seuil très au-dessous de la moyenne vu qu’il n’y a pas d’emploi à Toliara, il n’y a pas d’industrie, l’électricité coûte chère. Des familles ne mangent qu’une fois par jour, ici, dans notre fokontany, en pleine ville de Toliara » réagit Solondraza, 70 ans, habitant le quartier d’Andakoro, un des bas quartiers de la ville.
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