Diana - Un accord-cadre avec Mayotte


L’exportation par la Diana de produits agricoles vers Mayotte est profitable pour les deux parties. Une convention-cadre formalisera cette initiative. Mayotte ne dispose que de très peu de produits frais tels que la viande, les fruits et légumes, alors que la Diana est productrice de ces denrées alimentaires, qui pourraient être exportées à des prix très avantageux pour les deux parties. Un jeune opérateur économique mahorais, Nouridine Hakim, a préconisé, il y a six ans, via sa société Green Fish, la valorisation des cultures régionales dans l’océan Indien, avec une vision écologique du développement économique. « Notre objectif est de mettre en place un réseau dans l’océan Indien. Pour le moment, tout débute par la production agricole bio et les produits halieutiques », affirme-t-il. Green Fish a travaillé étroitement avec les paysans antsiranais. Ses efforts ont enfin porté des fruits et la société acheminera prochainement sa première cargaison vers Mayotte. « Aujourd’hui, il faut mettre en place une convention-cadre entre Mayotte et la Diana pour pouvoir organiser et bien lister les besoins dans le cadre des échanges et des investissements », a fait remarquer Nouridine Hakim. Avantages réciproques Pour lui, il est important de développer l'économie locale pour que les populations ne soient pas dépendantes de toute grosse importation depuis de lointains pays. « Il y a tous les produits agricoles dans la Diana, à vingt-quatre heures de Mayotte. Nous trouvons qu’il est inutile de les chercher ailleurs », a expliqué le fondateur de Green Fish, tout en soulignant que le lancement d’un projet agricole fait émerger l'économie locale de telle façon que la population puisse profiter des avantages, de la création d’emploi et de la baisse du coût de la vie, tout en respectant le cahier des charges européen. Au cours de ces six années, Green Fish a travaillé en solo, mais aujourd’hui, le gouvernement français adopte le principe du développement agricole qui fait partie des axes prioritaires de la coopération décentralisée. Nouridine Hakim est convaincu qu’on ne peut rien initier sans l’appui de l’administration. Aussi, une convention-cadre est-elle nécessaire. D’où la présence de Félix Bezandry, chargé de la coopération décentralisée pour la Diana, lors de sa rencontre avec la presse antsiranaise. Ce responsable régional se rendra à Mayotte afin d’établir cette convention avec des opérateurs mahorais.
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