Ambatondrazaka - La pluie arrive in-extremis


Enfin ! C’est le premier mot de plus d’un dans le district d’Ambaton­drazaka lorsque la pluie est tombée, hier en fin d’après-midi. Après la canicule de plusieurs jours avec une température dépassant la normale en cette période, le climat redevient plus ou moins tolérable car la pluie est de retour sur la partie nord, notamment. Et les fumées des feux de brousse ont disparu d’un seul coup. Les débats sur la météorologie et les rites traditionnels ont meublé les conversations pendant des heures. Ce retour de la pluie a fait le bonheur de la population de la majeure partie du district d’Ambaton­drazaka, les paysans en particulier. « Non seulement les problèmes de tarissement des sources alimentant les réseaux d’approvisionnement des milliers de bornes fontaines réparties dans la ville d’Ambatondrazaka vont être résolus bientôt mais aussi l’insuffisance en eau pour l’irrigation des milliers d’hectares de rizières serait réglée également à condition que la pluie continue de tomber. Mais avec ces très faibles précipitations, tout est précaire, que ce soit dans la ville ou dans les champs. Ce qui est fort possible à cause du réchauffement climatique », souligne un ancien spécialiste en climat. « Joro » Après l’avoir entendu dire tout un tas de connaissances sur la météo, une bonne partie de l’assistance – des paysans venus acheter des semences de riz à Ambatondrazaka et des citadins – a été ébahie. « Eux, les défenseurs des traditions, ils sont tous frappés de stupeur et surtout d’indignation en entendant tous ces raisonnements plausibles. Apparemment oui, ils sont indignés mais voilà qui donne à réfléchir. Je vois qu’ils ont honte de prouver qu’il faut changer de mentalité et d’habitude. Tout simplement, la pluie dépend de l’état atmosphérique et non de Dieu et des ancêtres », insiste un étudiant. Ses collègues et lui n’ont pas hésité à pointer du doigt ceux qui pensent que la pluie et les beaux jours sont des faveurs données par le « Zanahary » si on respecte ses « volontés » par le biais des « joro » (invocations rituelles) et du respect de certaines traditions.
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