Éducation - Le niveau des élèves inquiète


Plusieurs élèves des établissements privés ont migré vers les écoles publi­ques, cette année. Certains ont dû être retrogradés d'un niveau. La performance de certains établissements privés, laisse à désirer. Des élèves issus des écoles privées souhaitant être scolarisés dans des établissements publics, ont totalement raté les tests de niveau effectués, en cette nouvelle année scolaire. Par conséquent, quelques écoles primaires publiques ont pris la décision de retrograder d'une année, ceux qui n'ont pas le niveau. « Sur les 125 nouveaux élèves provenant des écoles privées qui ont fait ce test chez nous, seuls une trentaine avaient le niveau. Le reste ne savait pas lire, alors que l'on ne peut rien faire sans cette capacité », a expliqué Lanto Adorson, directrice de l'EPP à Antanimbarinan­driana, hier. Au niveau de cette école, la décision a été prise avec le consentement des parents. « Nous avons convoqué les parents pour une assemblée générale. Nous leur avons exposé les faits et leur avons expliqué l'importance de cette décision », enchaine-t-elle. Le proviseur du lycée Jean Joseph Rabearivelo, Herizo Razafindrakoto, a fait le même constat. « La grande majorité de ces lycéens issus des écoles privées qui ont fait le test chez nous, avaient du mal à traiter le sujet. Pourtant, nous avons posé des questions très simples, car l'année dernière, il n'y avait qu'une centaine qui ont réussi le test de niveau », explique-t-il. Cette année, 400 sur les 600 candidats qui ont fait le test, ont été retenus au LJJR. Activité commerciale Si pour les écoles primaires, la défaillance réside dans l'incapacité de lire, au niveau des classes supérieures, la non maîtrise des mathématiques et du français a été très prononcée. Célin Rakotomalala, directeur national des écoles privées a, pour sa part, précisé que ces élèves avec un faible niveau, « ne proviennent pas des écoles confessionnelles ». Et lui de continuer son explication « Nous pouvons tous constater qu'à chaque examen national, les écoles privées et les confessionnelles ont toujours de bons résultats ». « Il y a 6 000 écoles privées dans tout Madagascar. Deux mille d'entre elles ne sont pas affiliées chez nous. La plupart d'entre elles n'ont pas d'autorisation d'ouverture et leurs enseignants n'ont pas d'autorisation d'enseigner », renchérit Célin Rakotomalala. « L’Éducation nationale (MEN) devrait étudier l'octroi des autorisations d'ouverture pour juguler la propagation de certains établissements qui transforment l’enseignement en activité commerciale », conclut-il. Miangaly Ralitera
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