Statut de l’opposition - Les parlementaires TIM jouent le jeu


Même si la rencontre d’hier n’a été qu’une prise de contact entre les parlementaires à Tsimbazaza et à Anosikely, l’élue Hanitra Razafi­ma­nantsoa, s’est montrée intransigeante quant à la position du Tiako i Mada­gasikara (TIM) au sein du Parlement. Commençant par soulever les lacunes dans la mise en œuvre du projet « Tana Masoandro » du gouvernement, la députée Hanitra Razafimanantsoa a énuméré des sujets qui risqueraient de provoquer des crises sociales dont le problème de l’eau, l’insécurité et au­tres. Ella a enchainé sur l’explication de la position du TIM au sein du Parle­ment. « Jusqu’à présent, personne n’a déclaré que le TIM a quitté les rangs des opposants. La déclaration de l’opposition est déjà justifiée et c’est ainsi que nous jouons notre rôle. Mais il faut souligner que le TIM ne va pas tomber dans une opposition sauvage mais opte pour une posture plus constructive dans sa politique », explique-t-elle. Les députés et les sénateurs ont du pain sur la planche pour la session de soixante jours ouverte hier. Les débats sont loin d’être clos autour de l’adoption de la loi sur le statut de l’opposition. Pour les députés du TIM en particulier, ils ont frappé fort dès le début de la session. Opposants de fait Une position qui a été soutenue, bien évidemment, par la sénatrice Olga Ramala­son lors de l’ouverture de la session ordinaire à Anosikely l’après-midi. « La relance des débats sur l’opposition sera au menu. Si l’on se tient à l’esprit de la loi 2001-013, un chef devrait être élu au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat. Les dispositions permettent aux partis de l’opposition de désigner leur représentant au sein des deux Chambres », note la sénatrice du TIM. La loi 2011-013 portant statut de l’opposition et des partis politiques demeure en vigueur. Malgré l’intention des députés de la majorité d’apporter un amendement sur certaines dispositions, les seize députés TIM élus au sein de l’Assemblée nationale n’entendent pas lâcher prise. « Nous sommes des opposants de fait. La loi de 2011 reste inappliquée pour l’instant. Le gouvernement a le droit de modifier le texte mais ce que l’on sait, c’est que nous sommes dans l’opposition », ajoute Hanitra Razafimanantsoa. Cependant, les députés de la majorité ne se sont pas, pour l’instant, exprimés sur l’amendement de certaines dispositions dans la loi sur l’opposition. Certains d’entre eux ont choisi de s’abstenir à toute réaction car l’instruction relève du bureau central mais non pas de simples élus, apprend-on.  
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