Développement régional : Des produits d’exportation pourrissent à l’Est


Les produits d’exportation sont mal-exploités à l’Est. Les infrastructures routières sont des obstacles. Plus de 80% des produits d’exportation comme le litchi à Maro­lambo et à Tanambao Manampotsy, pourrissent sur les lieux de production, selon le rapport de la direction du développement régional à l’Est de Mada­gascar, hier. Le transport des produits jusqu’aux collecteurs s’avère difficile. Ces zones de production sont difficilement accessibles aux véhicules, à défaut d’infrastructures routières. « Dans les zones enclavées, les paysans transportent eux-mêmes leurs produits à pied jusqu’aux collecteurs. Le trajet peut prendre jusqu’à deux jours », explique le chef de région à l’Est, Gabriel Randria­manga­malala Andriatsiferana. En plus de ce problème d’infrastructures, le travail des paysans n’est pas valorisé. « Les collecteurs achètent leurs produits à très bas prix. Les paysans sont démotivés et n’ont le choix que de laisser leurs produits périr », lance la source. Rien que quatre à cinq communes du district de Toama­sina II seraient, entres autres, accessibles aux véhicules. Mais en général, la grande majorité des pistes communales à l’Est sont imprati­cables. « En quittant la RN 2, l’accès à la plupart des routes est impossible », ajoute le chef de région. Politique nationale Ces problèmes d’infrastructures routières sont des obstacles au développement à l’Est. La région est un grand producteur de litchi, de girofle, et la production du curcuma et de la vanille commencerait à se développer dans certaines communes. Malheureusement, « seuls 25% des produits sont exportés ». « Nous produisons environs 80 000 tonnes de litchi. Mais seulement 17 000 à 20 000 tonnes sont vendus à l’étranger», souligne la source. Une politique nationale de développement des infrastructures et des équipements malgaches est en cours de conception. Ce jour et demain, les grandes problématiques liées aux infrastructures et équipements seront débattues par plusieurs acteurs publics et privés, dans des ateliers de consultations interrégionaux à Toamasina et à Mahajanga. L’Organisation international du travail, le programme d’appuie à la gestion de l’environnement de l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (PAGE/GIZ) appuient le gouvernement dans l’élaboration de cette politique.  
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