Navigation fluviale : Le canal des Pangalanes renaît de ses cendres


Prévu être mené en partenariat avec les Marocains, le projet d’aménagement du canal des Pangalanes commencera finalement sans eux. Andry Rajoelina a marqué le coup le week-end dernier. Entamé. Le canal des Pan­galanes, long de 654 km, va connaître incessamment des aménagements majeurs afin de rétablir la navigabilité entre le canal de Toamasina, région Est et Farafangana dans la région Sud-Est. La mise en service de la drague de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) et l’inauguration des embarcadères et débarcadères ainsi que la mise en place d’un poste avancé qui assurera la surveillance du port fluvial, ont été marquées samedi dernier. Le président de la République Andry Rajoelina, a lancé les premiers travaux en soulignant l’ouverture économique et touristique comme enjeu majeur à ces aménagements. Il a souligné ne pas attendre d’autres partenaires financiers dans ce projet. «Les Marocains sont prévus nous aider mais nous ne pouvons pas les attendre. Nous ne pouvons attendre plus longtemps. Notre locomotive doit démarrer pour tirer le développement de toute la région Est et de tout le pays. », a-t-il souligné. Le président a ajouté que le canal des Pangalanes n’a pas trop subi d’aménagements et d’entretiens depuis 118 ans que l’infrastructure existe. Seulement trois aménagements ont marqué le canal depuis cette longue période, apprend-on. Quid ? Trois sortes de travaux majeurs seront effectués pendant quatre mois, a fait savoir l’APMF. « L’essentiel de l’aména­gement concernera en premier lieu 428 km de canal partant de Tomasina à Mananjary. Un curage de fonds à la sortie du Port de Toamasina, à l’entrée du lac Rasoamasay et Rasoabe et à Masomeloka, l’élagage de l’emprise de gueule de canal et l’élargissement du tronçon à Andringitra pour obtenir une largeur de 15m et une profondeur de 1.50m. Le dragage des points noirs et des plantes aquatiques sera également mené », a détaillé le directeur général de l’APMF, Jean Edmond Randrianantenaina. Le montant total des travaux n’a pas été indiqué ni par l’APMF ni par la présidence de la République. La drague suceuse de l’APMF coûte par contre près de trois milliards d’ariary. Le coût des travaux est indiqué être supporté par l’État tel qu’il est souligné dans la Loi de finances. La première réunion de comité technique mixte malgacho-marocain a eu lieu en 2016. Des techniciens marocains sont encore venus en 2018 mais la prise en main financière par le pays du roi Mohamed VI n’a jamais été annoncée. « Les autres financements sur ce projet sont les bienvenus. Toutefois, les travaux doivent commencer », ont expliqué les autorités samedi dernier. Trois millions d’individus longeant le canal attendent depuis longtemps de tirer profit du canal des Pangalanes. Des opérateurs touristiques auront l’occasion de connaître mieux et de saisir des opportunités de cet atout majeur du pays, notamment au prochain salon international du Tourisme «Wave » du 17 au 20 septembre.
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