Élections communales : Aux urnes le 27 novembre


Le gouvernement a sorti le décret de convocation des électeurs pour les municipales et les communales. La CENI pose la disponibilité du budget et la capacité de production de l’imprimerie nationale comme conditions. Confirmé. Les imprimeurs et les entreprises de sérigraphie doivent aménager leurs carnets de commande. Les affaires vont reprendre dans quelques semaines. Le dépôt de candidature pour les élections municipales et communales est ouvert à partir du 29 août. Dans un communiqué diffusé hier, le conseil du gouvernement a validé la proposition de calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les électeurs sont appelés aux urnes le 27 novembre. Une concrétisation des « consultations » entreprises par le président de la République depuis quelques jours. Contrairement aux précédentes élections pendant lesquelles les partenaires techniques et financiers ont apporté leurs contributions, l’État doit assurer seuls les dépenses liées à ce double scrutin. Dans la loi des finances initiale adoptée en janvier, et celle revue et corrigée au mois de mai, il est inscrit dans la ligne « mise en œuvre du processus électoral » un crédit de 32 milliard ariary. « Lors des législatives, l’État a financé 32 milliards ariary en plus des 4 millions de dollars octroyés par les partenaires », indique Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI. S’il s’agissait des mêmes sommes, les caisses de cet organe en charge des élections seraient vides. Ainsi, l’une des conditions posées par la CENI, lors de la conférence de presse mercredi n’est pas fortuite. « L’État doit assurer la disponibilité des fonds nécessaires au bon déroulement du processus électoral selon le calendrier établi », souligne la CENI. En référence avec la version définitive de la liste électorale arrêtée au mois de mai, près de dix millions d’électeurs y sont inscrits. S’agissant d’une double élection, celle des maires et ces conseillers, pas moins de vingt millions de bulletins uniques seront ainsi imprimés. Ainsi, la capacité de l’imprimerie nationale à assurer cette tâche « dans un délai maximum de cinquante jours » est une deuxième condition posée par la CENI. Lors d’un appel téléphonique avec un collègue, maître Hery Rakotomanana, président de la CENI a évoqué la mise en contribution des imprimeurs privés afin de pouvoir respecter la tenue des élections le 27 novembre. Il en découlerait des coûts supplémentaires bien que la maîtrise des dépenses soit annoncée comme principe de base pour ces élections. « Il faut respecter la politique d’austérité sans sacrifier les normes exigées pour une élection crédible et démocratique », continue Thierry Rakotonarivo. Dans cette optique, l’optimisation des ressources disponibles a été annoncée. Il s’agit par exemple de la réduction des indemnités et de l’utilisation des outils et matériels existants. « On est en train de sabrer des lignes de crédit (…) l’objectif étant d’arriver à un budget en dessous de 30 milliards ariary », conclut Thierry Rakotonarivo.
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