Entrepreneuriat - La productivité des femmes à intensifier


Miser dorénavant sur la quantité. Notre production actuelle n'est pas assez satisfaisante pour répondre aux besoins internationaux, si l'on se réfère à la déclaration du ministre de l'Industrie et du développement du secteur privé Chabani Nourdine, lors de la clôture de la Foire Ylang ou la foire internationale pour les femmes entrepreneures, qui s'est tenue dernièrement à Nosy-Be. En effet, « les femmes ont le savoir-faire pour façonner des produits de qualité mais leur productivité est faible. Il est donc temps, à présent, de penser à une production de grande échelle », estime-t-il. Le mode de production, certes « traditionaliste » constitue toujours un blocage pour cette productivité dans certaines régions où plusieurs femmes travaillent encore à la main, d'où une faible productivité et un faible rendement. Aussi, c'est en laissant progressivement ce système traditionnel et en optant pour la machinisation que ce problème pourrait se résoudre. Mais reste à en avoir les moyens. Pour ce faire, le  ministre de l'Industrie et du développement du secteur privé Chabani Nourdine n'a pas manqué de promettre l'appui du gouvernement pour promouvoir cet entrepreneuriat féminin. « L’entrepreneure malgache dispose de beaucoup d’atouts et de capacités certaines pour apporter une contribution importante dans le développement économique et social du pays, notamment le dynamisme, la volonté et l’innovation qui leur ont permis de persévérer et d’aller de l’avant, malgré les difficultés et les obstacles », comme l'a déjà  annoncé l'organisation internationale du travail (OIT) en 2011. Et le groupement des Femmes entrepreneures de Madagascar (GFEM) l'a largement prouvé, durant cette foire économique. Pour Fanja Razakaboana, présidente du réseau Entreprendre dans l’océan Indien (EFOI) Madagascar, « Nos femmes entrepreneures n'ont rien à envier aux entrepreneures étrangères. Il suffit juste de leur apporter des soutiens et de leur donner les moyens nécessaires afin d'être plus productives ». Mais selon toujours l'OIT, « « Bien que des initiatives d’appui à l’entrepreneuriat, émanant du pouvoir public et du secteur privé existent, les actions et les stratégies ne cadrent dans aucune vision politique globale. À plus forte raison, un cadre légal et programmatique, destiné à développer spécifiquement l’entrepreneuriat féminin, fait défaut ». Rado Andriamampandry
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