Côte ouest - Boeny prête à lutter contre la pollution marine


Chaque année, 70 millions de tonnes de pétrole brut traversent les eaux territoriales des îles de l’océan Indien, et 350 millions dans le Canal de Mozambique.   Mille voyages par an de gros pétroliers sont observés entre l’océan Indien et le Canal de Mozambique, soit 250 000 tonnes. Quatre mille voyages de pétrolier de taille moyenne sont également dénombrés, soit environ 60 000 tonnes. C’est pourquoi l’Organe de lutte contre l’avènement de la pollution marine ou OLEP, rattaché au ministère de l’Environnement et du développement durable, a organisé à Mahajanga, les 3 et 4 juillet, une formation accompagnée d’un exercice de simulation sur la lutte contre la pollution marine. Cette opération est conforme à ses principales activités qui portent sur la préparation à la lutte et à la conduite des opérations de lutte contre la pollution du milieu marin résultant d’un évènement maritime qui provoque un déversement d’hydrocarbures en mer. La formation a duré deux jours, dont une partie théorique sur la gestion de la lutte anti-pollution marine s’est tenue dans la salle de réunion de la Chambre de commerce et d’industrie de Mahajanga. Elle a été animée et conduite par Luck Andriatsihala, directeur de Formation et des relations extérieures de l’OLEP. Le thème s’est orienté sur l’organisation, les aspects juridiques et techniques de la lutte Evaluation Le deuxième jour, l’exercice de simulation au port a consisté à tester la capacité des parties prenantes, dont les services techniques déconcentrés et les directions régionales, à intégrer le plan de lutte, à l’adapter aux réalités locales et à mobiliser rapidement les équipements de lutte, durant la deuxième journée de formation. Les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers et les gendarmes ainsi que les forces navales n’ont pas manqué d’y participer. « Cet exercice de simulation est aussi l’occasion d’effectuer une évaluation et l’inventaire des matériels. L’acquisition de nouveaux matériels est prévue après cet inventaire. Bientôt, une évaluation de coordination sous-régional esera effectuée avec les îles Comores, Maurice et Seychelles», explique le directeur général de l’OLEP, Jean-Baptiste Ratolojanahary. Mahajanga est la quatrième ville portuaire à bénéficier de cette formation après Toliara, Morondava et Nosy Be du fait que cette région, possédant 700 kilomètres de côtes, est riche en mangroves où vivent de nombreux produits halieutiques (poissons, crevettes, crabes.). De surcroît, des navires commerciaux se sont échoués au port en février 2015 et 2018. Tout déversement d’hydrocarbures en mer menace la faune et la flore marines, d’où la nécessité d’organiser cette formation. Actuellement, la région Anosy, notamment à Taolagnaro, figure parmi les zones vulnérables à cette menace environnementale.  
Plus récente Plus ancienne