Pauvreté - Le quotidien infernal des ménages


Le coût de la vie monte en flèche. Les ménages se lancent à la restriction des dépenses. Comment survivre avec un maigre salaire et la hausse générale des coûts des besoins quotidiens  C’est la question qui taraude les chefs de famille, suite à la hausse des tarifs de l’électricité, du loyer, des sacs de charbon de bois, des frais scolaires et la prochaine hausse des tickets de bus. « Mon salaire n’arrive plus à satisfaire les besoins de ma famille. On ne mange plus qu’une fois par jour, ainsi, on doit procéder à un sacrifice pour survivre. On a déjà pensé à déscolariser un de nos enfants, celui en classe de première car son école a déjà annoncé la hausse des frais de scolarité pour l’année scolaire prochaine », regrette Andry (nom d’emprunt), un père de famille habitant à Andranomahery Ankorondrano, hier. Ce père de famille gagnerait un peu plus de 300 000 ariary par mois. « Calculez vous-même comment on peut vivre avec ce salaire. Je paie un loyer à 35 000 ariary, la facture de la Jirama est de 16 000 ariary, le prix d’un sac de charbon de bois à 35 000 ariary alors qu’on utilise jusqu’à deux sacs par mois, l’écolage de nos trois enfants s’élève à 50 000 ariary, sans parler des produits de première nécessité », enchaîne-t-il. Appauvrissement Volasoa Nomenjana­harisoa, sa voisine, peut encore souffler avec les gains de sa gargote. Toutefois, elle commence à limiter aussi ses dépenses. « Rien n’est moins sûr avec la facture de la Jirama qui a doublé, les sacs de charbon de bois qui ont disparu des marchés», explique-t-elle. Cette femme a raison de rester sur ses gardes. Les économistes annoncent un appauvrissement des ménages et une probable inflation. « Lorsque les consommations des ménages ont tendance à diminuer, la satisfaction de leur bien-être s’affaiblit également. Ce qui amènera les individus à se concentrer sur la satisfaction des besoins primaires dont l’alimentation. Ce phénomène engendrera certainement la hausse des prix des subsistances », lance l’économiste Davida Olivaniaina Rakoto. « L’intervention de l’État est indispensable dans la protection du bien être et des pouvoirs d’achat, à l’aide de subventions et d’autres mesures sociales », conclut-il. Miangaly Ralitera
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