Administrateurs civils - Le SYNAD intime la neutralité aux représentants de l’État


Le respect de la Constitution et de la loi. Ce seront dorénavant les mots d’ordre qui guideront les actions et prises de décision des représentants de l’État, selon Paolo Solonavalona, président du Syndicat des administrateurs civils de Madagascar DURANT une déclaration à la presse de près d’une demi-heure, avant-hier, à la salle de conférence du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, à Anosy, le président du SYNAD a intimé la neutralité à tous les représentants de l’État dans tout le pays. “Il s’agit d’une action pour assurer l’apaisement politique et la paix sociale en vue des élections de 2023”, selon ses dires. Désormais donc, toute entité politique légalement constituée et ayant respecté les procédures de demande d’autorisation requises par la loi “seront autorisées à tenir des meetings politiques”, ajoute Paolo Solonavalona. À entendre les propos du président du SYNAD, les représentants de l’État qui ne s’aligneront pas à la neutralité affirmée, hier, encourent le désaveu du Syndicat. Toujours selon Paolo Solonavalona, cette initiative est pour extirper les représentants de l’État de l’étau des politiciens. “Lorsque les décisions que nous prenons ne conviennent pas à un courant politique ou un autre, nous sommes taxés de partisans du pouvoir ou de soutien à l’opposition”, peste-t-il. Baïonnettes intelligentes “Nous ne servons pas une personne, mais la République, l’administration et ne sommes soumis qu’aux dispositions constitutionnelles et légales. à partir de maintenant, nous allons respecter et faire respecter la loi”, lance le boss du SYNAD. Martelant les termes "baïonnettes intelligentes”, et “soumission à l’ordre de la loi”, Paolo Solonavalona souligne l’application du principe de neutralité. Cela n’aurait-il pas toujours été le cas jusqu'ici, dans ce cas? Comme les autres grands corps de l’État, les administrateurs civils, en raison de la nature de leur fonction sont soumis aux pressions politiques, certes. Seulement, tout comme les autres grands corps de l’État, ils sont également fortement politisés. Plusieurs de leurs membres affichent ostenta­toirement leur obédience politique et s'adonnent abondamment à des activités politiques. Avoir des opinions politiques est un droit citoyen, seulement, le principe de neutralité vociféré, hier, impose une réserve chez les commis de la République.
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