Ambohimirary - Un garçon soupçonné de vol brutalisé


Un petit garçon a été victime de violences, lundi, à Ambohimirary, dans le cinquième arrondissement. Un homme l’a accusé d’avoir volé ses volailles. Il l’a battu et jeté dans la rizière. TROP c'est trop. Un garçon a été tabassé et désigné à la vindicte populaire, lundi vers 16 heures, à Ambohimirary Ambanitokana, un quartier du cinquième arrondissement. Un homme, auteur principal de l’agression, avait accusé l’enfant d’avoir volé ses volailles. Il a incité le fokonolona à l’appréhender. Il l’a capturé sans ménagement et roué des coups. Il l’a giflé sur la joue droite, puis sur la gauche. Le garçon n’était au courant de rien. Il était allé se renseigner sur sa salle d'examen à l’école primaire publique (EPP), car il doit passer l’examen blanc de CEPE. C’est à son retour qu’il a été pointé du doigt d’avoir commis un larcin. Il s’était fait arrêter. D’après lui, il n’avait rien volé. Il avait supplié l’homme, rouge de colère, de le croire, mais en vain. Après lui avoir infligé des coups, le quidam l’a pris au cou et à la hanche pour le soulever et jeter dans la rizière. Tout mouillé et maculé de boue, le garçon est sorti de la rizière. Il s’est fait invectiver, d’après les témoignages glanés. Déposition Des larmes ruisselaient sur son visage pendant qu’il s’épanchait sur les tortures subies. Son bourreau est reparti comme si de rien n'était. Le pauvre enfant a été amené par ses parents au centre hospitalier de base pour être examiné par le médecin. La police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) près le commissariat central de Tsaralalàna a déjà été avisée verbalement des faits et attend la déposition de la famille de la victime pour pouvoir commencer l’enquête. « Je ne les ai pas rencontrés aujourd’hui, mais je crois que la plainte devrait déjà être effectuée ce matin (ndlr : hier)», confie un proche. De son côté, notre source policière affirme ne pas l’avoir encore reçue. « Peut-être que le garçon est occupé à passer son examen blanc. Nous le prendrons en charge dès que serons saisis de l’affaire. Absolument rien ne justifie d'avoir recours à la violence, surtout à l'égard des enfants », assène-t-elle.
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