Nosy Be - Quatre pêcheurs disparus en mer


Un bateau portant le nom de Baleine 5 est introuvable avec quatre pêcheurs à son bord depuis samedi 30 mai, au large de Nosy Be. Les pirates somaliens sont à craindre. Anxiété totale. Les familles de quatre pêcheurs de Nosy Be, portés disparus depuis dix-huit jours, sombrent dans le désespoir. Après des recherches vaines, malgré l’appui de l’agence portuaire maritime et fluviale de Madagascar (APMF), elles ont cessé toute l’opération. Selon le propriétaire de l’embarcation baptisée Baleine 5, à bord de laquelle se trouvaient les victimes, deux autres coques sont parties du port de l’île avec la sienne le 29 mai, direction Nord. L’une s’est arrêtée à la tombée de la nuit. Les deux autres ont continué à naviguer près de l’archipel des Mitsio où elles se sont séparées. Baleine 5 se dirigeait vers l’Ouest. Ses occupants étaient tous équipés d’un gilet de sauvetage. « D’habitude, les pêcheurs sont sur mer pendant cinq jours pour prendre du poisson. Cette fois, seules les deux pirogues sont revenues », raconte le même interlocuteur. « Nous n’avons été alertés de cette disparition que mardi 9 juin. J’ai envoyé un membre de mon personnel pour aider les familles pour les secours. Ils n’ont malheureusement trouvé aucun indice. Pareil pour le deuxième et dernier jour », explique un responsable de l’APMF de Nosy Be, au téléphone. Pirates A en croire les témoignages du propriétaire, « les victimes avaient apporté avec elles des bidons qui devaient flotter si elles faisaient naufrage. La coque ne peut pas s’enfoncer puisqu’elle est en fibre. Tout cela aurait dû être repéré en mer, mais nous n’avons carrément rien trouvé. Nous sommes même venus jusqu’au canal, frontière de Madagascar et Mayotte, sans succès ». « Trois différents hélicoptères des résidants de Nosy Be que nous avions sollicités pour survoler la mer restent bloqués à Antananarivo », ajoute-t-il. Le mystère s’épaissit sur cette disparition. Les conditions climatiques étaient pourtant favorables le jour et la nuit où les marins ont navigué. L’équipage d’un garde-côte de l’île paradisiaque a également affirmé n’avoir rien découvert au cours de sa mission de surveillance. Les familles des victimes craignent que leurs proches aient été attaqués par des pirates somaliens. Ces derniers ont récemment dévalisé un hôtel bordant la mer sur la côte d’Antsiranana. « Armés jusqu’aux dents, ils y avaient pris du riz, de l’argent et de la viandes», relate le responsable de Baleine 5.
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