Groupe des enseignants-éducateurs - À la recherche d’un ministre homme


Le profil idéal d'un ministre de l’Éducation nationale est devenue une question récurrente. Le sujet est au cœur des revendications du Groupement des enseignants-éducateurs de Madagascar. Le Groupement des enseignants-éducateurs de Madagascar (Vondron’ny mpampianatra mpanabe eto Madagasikara) fait entendre sa voix face au scandale qui a terni l’image du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et professionnel. Le groupement a surtout été connu pour les fameux « paniers garnis ». Réaction tardive? Celui-ci affirme avoir préféré observer les faits avant de faire sa déclaration. « Le président de la République veut bien faire en dépolitisant le secteur. Cependant, nous sommes témoins qu’aucune des quatre femmes ministres qui se sont succédé n’a mené à bien sa mission. Pourquoi ne pas remplacer le staff? C’est peut-être cette équipe qui est défaillante », s’interroge Diamondra Rakotoharisoa, président du groupement. Il soutient que les décisions du ministère central et les questions de finances se répercutent sur la vie en classe, sur la vie des enseignants mais aussi celle des élèves, du personnel administratif et des parents. « Les vacations font partie de ces impacts. Les enseignants attendent leurs vacations mais le ministère de tutelle prétend que s’il y a une lenteur administrative, cela vient du ministère des finances. Ce genre de manœuvre doit cesser », martèle Tsiry Tanjona Andria­mihaja, secrétaire général. Considération À leur tour, les enseignants-éducateurs revendiquent un profil particulier pour la personne qui assurera la politique de l’administration. « Ce doit être un homme, un ancien enseignant qui a gravi les échelons et qui a de l’expérience. Le ministre doit avoir une forte capacité d’écoute et connaître parfaitement le rouage de l’éducation. Il doit être prêt à exécuter les visions du président de la République. Il est temps qu’un homme prenne les rênes avec un nouveau staff », renchérit Rakotoharisoa. Le enseignants-éducateurs souhaitent également que les dirigeants se penchent sur la préparation des examens. Le président a réquisitionné des enseignants âgés de moins de 50 ans pour s’occuper des classes d’examen. Une situation qui étonne le groupement, lequel estime que seuls les forces de l’ordre et les agents de santé sont félicités, alors qu’un enseignant, sans équipement de protection, se charge en moyenne de trois classes en une demi-journée est peu considéré. En tant que porte-parole des enseignants éducateurs, le groupement espère une amélioration de la situation.
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