Factures de la Jirama - Salées comme jamais


Les doléances se multiplient contre la Jirama. Les zones d’ombre subsistent sur le calcul des charges et l’actuelle double facturation. La tension monte. La grogne s’ampli fie. Par les factures trop onéreuses et injustifiées envoyées par la Jirama à ses abonnés. Elle a frappé un « grand coût », alors que les effets et méfaits de la crise sanitaire continuent de décimer les budgets des familles à faible revenu. Un ancien ministre de la Communication a suggéré l’ouverture d’une enquête judiciaire au sein de cette société d’État. Déjà subventionnée à coups de milliards d’ariary durant la Transition, 2009-2014, mais souffrant toujours d’un déficit abyssal dans sa trésorerie. D’autant que par la suite, la Jirama a procédé à une forte augmentation des indexations dans ses systèmes de tarifications. Une « punition financière » acceptée par tous car aucune solution, en matière de fourniture d’eau et de l’électricité, ne se présente comme alternative fiable et viable à cette situation de monopole de fait. Qui n’en est pas un. Car la Jirama, par son incapacité manifeste à investir dans des nouveaux équipements et infrastructures plus performants pour augmenter de façon significative sa production, a fait appel à des partenaires si particuliers. Qui ont pu conclure avec le régime HVM des contrats aux clauses qualifiées de léonines par l’actuel Premier ministre Christian Ntsay. Qui a ordonné sur le champ, c’est le cas de dire, le ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, Vonjy Andria­manga, de les réviser dans les plus brefs délais. Évincé de son poste par le « choc pétrolier » et le retour en force du délestage au mois d’octobre, « le centralien » a trouvé refuge sur les hauteurs d’Ambohijatovo comme directeur général de la Jirama. Vindictes populaires Avec ces « additions » qui ont multipliée la côte d’impopularité des dirigeants, il s’exposerait à nouveau à un recadrage de la part ses supérieurs hiérarchiques. Épiant les faits et gestes de leurs subordonnés pour ne plus être lynchés par les « vindictes populaires » sur les réseaux sociaux. Si l’ex-membre du gouvernement entend mener une véritable révolte, il risque une convocation à la gendarmerie Fiadanana, soit dit en passant, des victimes affichent et partagent, sans complexe, leurs désarrois avec leurs amis sur facebook. L’une d’elles expliquent que pour zéro jour de consommation, défaut de relevé, du 13-01 au 13-01, elle doit payer 48 939,73 ariary. Dans le cas d’espèce, seules les charges fixes sont facturées. Du 13-01 au 11-03, 74 543 ariary, du 11-03 au 17-04, 82 464,82 ariary, et du 17-04 au 14-05, elle doit à la Jirama 61 567,34 ariary. Pour une dépense d’énergie moyenne, en valeur, de 55 000 ariary par mois, les montants suscités ne suivent aucune logique. Des responsables ou irresponsables de la Jirama prévoient de discuter ou négocier, au cas par cas, avec leurs « otages » sur les prix à payer. Mais elle ferait mieux d’apporter des éclairages sur les zones d’ombre de ces « survoltages » qui ont déjà électrocuté plus d’un.
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