Confinement - Les personnes en situation de handicap en difficulté


Jeannine Razafindrafara, 73 ans, vit sur un fauteuil roulante depuis quelques années, une vie quotidienne qui n’est pas facile surtout en cette période de crise sanitaire. Pour éviter d’être une charge pour sa famille et son entourage, elle décide de chercher de l’argent par ses propres moyens. « Il est très difficile de trouver un emploi de salarié, à l’heure actuelle. J’ai alors décidé de travailler pour mon propre compte. Mon but est de trouver une activité génératrice de revenu pour pouvoir être autonome. Ce n’est pas facile de débuter », témoigne Jeannie Razafindrafara. Pour cette mère de famille, trouver quelque chose de rémunérateur à faire lorsqu’on a un handicap n’est pas facile. «Le projet que j’ai initié est l’élevage de poules pondeuses chez moi, à Antsalovana. Le projet ne marche pas fort actuellement. Puis je me suis lancée dans la restauration, un projet que j’avais envisagé depuis quelque temps aussi. Pour mes débuts, j’ai décidé de tenir une petite gargote dans mon quartier», enchaine-t-elle. Jeannine insiste sur le besoin de développer son projet mais elle est confrontée à de nombreux obstacles. « Le matériel manque, mais on essaie de faire avec ce qu’on a », indique-t-elle. « Mihary » Jeannine Razafindrafara figure parmi les personnes en situation de handicap que le projet Mihary a doté de matériel après avoir suivi une formation de vingt-cinq jours. Près de cent vingt personnes seront formées cette année, dans le cadre de ce projet. « L’important est de former professionnellement ces personnes à être plus autonomes financièrement. Les apprenants ont déjà leur propre projet pendant la formation », explique Mahandry Manana Andrianainarivelo coordonnateur de Mihary, un projet appuyé par le CBM. Un petit concours sera organisé entre les sortants, puis cinq d’entre eux seront dotés de matériel pour bien démarrer leur projet. « C’est une aubaine de pouvoir entreprendre son petit commerce. Quelques personnes de mon entourage m’aident dans mon projet. Avec l’appui de matériel, je pourrais renforcer mon projet », conclut Jeannine Razafindrafara.
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