FOURNITURE DES SOINS - L’assurance santé à mettre en place


Pour concrétiser le Velirano santé pour tous, un des engagements du Président Andry Rajoelina, le ministère de la Santé publique envisage la mise en place de l’assurance santé. Lueur d’espoir. Notre système sanitaire va assurer à tous les citoyens de différentes couches sociales, l’accès aux soins. Le ministère de la Santé publique prépare la mise en place d’une assurance santé, à Madagascar. « C’est la seule voie, pour que se soigner soit possible, même avec des moyens limités. Nous examinons les ressources pour son financement », déclare le Dr Rado Razafimahatratra, directeur général de la Fourni­ture des soins, auprès du ministère de la Santé publique, hier. L’esquisse de ce projet veut que chaque ménage cotise. L’État et l’assureur vont également contribuer. Le but est de diminuer les dépenses des ménages dans les soins, en cas de maladie. Epargner pour la santé n’est pas une priorité pour les ménages malgaches, dont la majorité vit avec un salaire de 250 000 ariary par mois. Avec ce maigre revenu, certains s’endettent, vendent leurs biens ou leur héritage, pour survivre quelques jours, à l’hôpital. D’autres renoncent aux soins, au bout de quelques temps. Ils quittent l’hôpital, même si leur état de santé nécessite encore le suivi des professionnels de santé. Ils signent une décharge dégageant le médecin de toute responsabilité, quant aux conséquences éventuelles de leur départ. Et attendent un miracle, chez eux. Ils font, souvent, face à la mort qu’au miracle, malheureusement.

Corriger les failles

L’étude de faisabilité de la mutuelle de santé ne date pas d’hier. Madagascar s’est engagé, depuis 2014, dans la mise en place de la Couverture de Santé Universelle (CSU). Elle consiste à donner accès à chaque individu, tous les services de santé de qualité dont il a besoin, au moment et à l'endroit où il en a besoin, sans que cela génère pour lui, de difficultés financières. L’État a lancé un essai à Vatomandry, en 2018, avec la mise en place d’une antenne de la Caisse nationale de solidarité pour la santé (CNSS), dans ce district pilote. Chaque adhérent avait payé 9 000 ariary par an. Cette cotisation avait couvert tous les coûts des soins dans les centres de santé de base (CSB) et dans les centres hospitaliers de référence du district (CHRD). La CNSS a été dissoute, en 2022, trois ans après l’abrogation de son directeur général et de son directeur adminis- tratif et financier. Le ministère de la Santé publique va certainement corriger les failles rencontrées lors de cet essai. « Nous allons voir le système de santé qui est adapté aux populations, à notre économie, au mode de pensée des Malgaches et à la réalité », souligne le Dr Rado Razafimahatratra.
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