Des pluies torrentielles et un cyclone à mi-mai c’est du jamais vu en 60 ans de république et même bien avant. Même la météo a été prise de court par ces deux phénomènes. Rien n’annonçait qu’il allait pleuvoir dimanche et tout d’un coup c’est le déluge. La dernière fois où un cyclone se produisait hors période date de 1987 avec le cyclone Kamisy qui avait ravagé la côte Ouest. C’est un mal pour un bien étant donné que s’il pleut toute l’année on pourra doubler la production de riz ou d’autres cultures et mettre fin à l’importation massive. La sécheresse sera un mauvais souvenir à ce rythme de même que le kere vu que dans le Sud il a plu ces derniers temps. Baptisée Fabien, la dépression tropicale née dans l’océan Indien ne présente pour le moment aucun danger pour les zones habitées selon les prévisions même si elle gagne en intensité. Comme ces derniers temps les cyclones jouent des tours au service de la météo il ne faut plus se fier aux prévisions. On n’en veut pour preuve que le parcours sinueux du cyclone Freddy qui a complètement dérouté les prévisions. Mieux vaut rester sur ses gardes. Le danger est d’autant plus grand que les secousses telluriques viennent maintenant étoffer la panoplie des cataclysmes naturels. L’explication de ces phénomènes tient au changement climatique selon les spécialistes. Le nombre de cyclones tropicaux at pas augmenté de par le monde mais ils sont devenus plus puissants et dévastateurs à cause du changement climatique qui augmente la pluviosité des cyclones et augmente la température de l’atmosphère. Ils sont classés de 3 à 5 selon l’échelle de Saffir- Simpson. Une augmentation de trois degrés de la température de l’air équivaut potentiellement à une augmentation de 20% de la quantité de pluie accompagnant un cyclone. Or ce sont les pluies intenses qui causent les grandes inondations et les éboulements et les effondrements de maisons meurtriers lors du passage du cyclone Freddy à Madagascar et surtout au Mozambique et au Malawi. Il est donc clair que plus les années passent plus les cyclones seront puissants et redoutables proportionnellement à la destruction du climat. Preuve en a été déjà donné avec le dernier cyclone qui a frappé la Birmanie dimanche dont le bilan est assez important. On ignore ce que nous réserve Fabien. Mais quoiqu’il en soit il n’est pas le bienvenu.
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