Mayotte - L’Europe très ferme contre l’immigration clandestine


Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale française a défendu, à Mayotte, une « Europe qui protège ». C’est une politique très ferme de lutte contre l’immigration clandestine. Jugeant lors d'une conférence de presse la situation «catastrophique» en matière d'immi­gration clandestine sur l'île, M. Jacob a assuré que son parti était «conscient de la nécessité de renforcer le contrôle aux frontières» du 101ème département français. Mayotte subit une forte pression migratoire des îles voisines des Comores dont la plus proche, Anjouan, est située à 70 kilomètres de ses côtes, et a effectué quinze mille reconduites aux frontières en 2018. L'île comprend 48% d'étrangers, selon l'Insee. M. Jacob a défendu l'idée de placer des centres d'accueil de demandeurs d'asile en dehors des frontières du territoire européen mais financés par l'Europe. Interrogé par l'AFP sur la localisation de ces potentiels «hot spots» dans l'océan Indien, Christian Jacob a avoué que «très concrètement, (il) ne savait pas» et que ça se déciderait au parlement européen si cette proposition était validée. Plan d’action L'ancien ministre a également déclaré vouloir conditionner les fonds de coopération avec les pays tiers en obligeant ces derniers à «reprendre leurs clandestins». Il a enfin affirmé qu'il soutiendrait la proposition de loi du député mahorais Mansour Kamardine (LR) qui sera soumise à l'Assemblée en juin. Ce plan d'action qui prévoit pour Mayotte «un effort exceptionnel temporaire de rattrapage», selon M. Kamar­dine, est chiffré à 995 millions d'euros sur dix ans. Un montant «inférieur de 25%» au plan pour Mayotte acté par la ministre des Outre-mer Annick Girardin en mai 2018, a défendu le parlementaire ultramarin, et qui s'inscrirait en complémentarité. © JIR
Plus récente Plus ancienne