Transport aérien - Des vols vers la France toujours effectifs


Les frontières malgaches sont officiellement fermées et même l’exception accordée pour Nosy be a été suspendue pour cause de propagation du coronavirus. Des vols commerciaux déguisés. C’est en ces termes que de nombreux observateurs décrivent le ballet de va-et-vient à l’aéroport d’Ivato les lundis et les samedis. Des vols hebdomadaires de « rapatriement » sont organisés jusqu’à la fin avril entre la France et la grande île. D’après les informations communiquées par la page de l’Ambassade de France à Madagascar, un vol hebdomadaire reste programmé sous réserve de l’accord des autorités malgaches. Au départ d’Antananarivo, le vol se tient chaque lundi soir. Il est indiqué qu’il n’y a pas de restriction pour rentrer en France pou r les Français et leurs conjoints qui ont« des motifs impérieux » de voyage. Une attestation de déplacement international doit être remplie et un certificat de résultat négatif d’un test PCR effectué 72h avant le départ. Dans l’autre sens, Paris-Antananarivo, le vol se tient tous les samedis. Les vols allers et retour sont pour l’heure assurés seuls par Air France vu que la compagnie aérienne malgache n’a pas d’appareil disponible, pour cause de panne. Le nombre de places commercialisables par la compagnie française est de cinquante passagers à l’aller et le même nombre au retour. Critères Les critères d’éligibilité des passagers désirant rejoindre Madagascar, au départ de la France, sont définis par les autorités malgaches. Qu’ils soient des nationaux, des résidents, des investisseurs et des travailleurs autorisés par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, des diplomates, des experts et volontaires. « Au-delà de ce quota, les places sont attribuées sur décision du Secrétariat général de la Présidence malgache » décrit la publication facebook du conseiller des Français, Jean Hervé Fraslin. L’Aviation civile de Madagascar (ACM) explique que ceux qui ont la nationalité française, désireux de rentrer en France, sont prioritaires parmi ces cinquante places accordées, au départ de l’aéroport d’Ivato. Pourtant, on note des parents dont les enfants étudient en France, qui partent leur rendre visite et reviennent à Madagascar. Des Malgaches désirant se faire soigner ont du mal à rejoindre la France, à moins de prendre la formule d’évacuation sanitaire qui coûte pourtant très cher. Des Malgaches ayant un motif impérieux pour rejoindre d’autres pays européens doivent faire des pieds et des mains pour pouvoir quitter la grande île. Quelques uns y arrivent. Autant de scénarios pour pouvoir entrer et sortir de Madagascar sont rapportés, au grand dam des opérateurs touristiques qui n’ont de cesse de réclamer la réouverture des frontières pour sauver leur travail, quand d’autres peuvent aller et venir sans restriction au pays.
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