Record de nouveaux cas de covid-19 - Andry Rajoelina : « La situation est grave »


C’est le président de la République lui-même qui a annoncé le bilan de la pandémie pour la date du 14 avril. Un chiffre record de cas positifs qui démontre la gravité de la situation. Huit cent cinquante neuf cas positifs. C’est le nombre de personnes contaminées par le coronavirus recensées, pour la journée du 14 avril. Andry Rajoelina, président de la République, s’est accordé la primeur d’annoncer ce chiffre record. Souligner cette hausse spectaculaire des cas positifs enregistrés en une journée est une manière pour le chef de l’État de mettre l’accent sur le fait que la situation sanitaire est « critique ». Hier, le Président a donné le feu vert pour l’ouverture du Centre de traitement Covid-19 (CTC19) créé à Soaman­drakizay. Il s’est ensuite rendu à Ankorondrano, pour voir l'avancée de la mise en place d’un autre CTC-19. Il s’agit de sa première sortie publique depuis qu’il a décrété la quinzaine d'état d’urgence sanitaire. Briser la chaîne de contamination du coronavirus est le but des mesures édictées dans le cadre de la quinzaine d'état d’urgence sanitaire. Seulement, Andry Rajoelina concède que la bataille est rude. « Par rapport à la première vague, la situation à laquelle nous faisons face actuellement est particulièrement dure », déclare-t-il à Ankorondrano, en soulignant la virulence de la variante sud-africaine de la Covid-19. Une variante particulièrement contagieuse, agressive et létale. À Ankorondrano toujours, le Président a indiqué que, qu’importe la dureté de la bataille, il est du devoir des responsables étatiques de faire front, d'élaborer les stratégies de riposte adéquate. Une introduction à l’explication de la décision de multiplier l’ouverture des CTC-19. Avec l’explosion du nombre de cas, les établissements hospitaliers publics et privés et les CTC-19 déjà en place sont submergés. Responsabilité « C’est toujours le terrain qui commande le combat », lance Andry Rajoelina. Sur les huit cent cinquante-neuf cas positifs dépistés le 14 avril, plus de six cents se trouvent dans la région Analamanga, dont plus de quatre cents rien que dans la ville d’Anta­nanarivo. Plusieurs patients nécessitent une prise en charge hospitalière. L’augmen­tation de la capacité d’accueil s’est donc imposée. Renforcer la qualité et la capacité de prise en charge des personnes malades est alors la stratégie mise en œuvre par l’État pour contrer l’explosion des cas. D’autant plus que les statistiques pourraient être loin de refléter la réalité. Le président de la République, lui même, a évoqué des cas de personnes testées négatives, mais qui présentent pourtant, tous les signes de la maladie. Parfois, certains manifestent les symptômes d’une forme grave. Un autre axe majeur de la stratégie de riposte étatique est l’approche syndromique. Hier, Andry Rajoelina a assuré que les stocks de médicaments à distribuer gratuitement pour soigner le coronavirus, sont largement suffisants. Il a ajouté que le nombre de concentrateurs d'oxygène est renforcé. Que l’État a déjà engagé les démarches pour l’achat de bonbonnes d'oxygène pour « deux mille malades », afin de pallier les insuffisances dans la prise en charge des cas graves. « La bataille est rude, mais nous devons nous soutenir, nous entraider », adresse le chef de l’État à des riverains venus le saluer à Soaman­drakizay. En substance, les propos du président Rajoelina durant sa sortie d’hier, veulent démontrer que l’État déploie tous les moyens pour une riposte efficace et efficiente contre cette deuxième vague de propagation de la Covid-19. Qu’il est à l'écoute des besoins et problèmes sur terrain. Dans ce sens, l'amélioration des conditions de travail et de la protection, ainsi que la question des indemnités du personnel soignant ont même été soulevées par Andry Rajoelina. « Nous devons nous entraider, nous donner la main et travailler de concert, combattre ensemble pour que cette maladie fasse le moins de victimes possible », ajoute-t-il, toutefois. Ce soutien mutuel pour optimiser l'efficacité des mesures afin de contre-attaquer l’invasion du virus, est également demandé à la population. Que chacun prenne ses responsabilités et agisse à son niveau est l'autre message des discours présidentiels d’hier. Pour le simple citoyen, il s’agit donc de redoubler de vigilance. « Faisons attention, faisons très attention, soyons très vigilants », requiert le président de la République.
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