Harcèlement au travail – Un mauricien accusé de harcèlement sexuel


Un Mauricien quadragénaire, cadre dans une compagnie aérienne répond de harcèlement moral et sexuel, ce jour à 8h, devant la barre du tribunal, à Anosy. Harcèlement moral et sexuel. Un Mauricien d’une quarantaine d’années, responsable dans une compagnie aérienne de renom, est traduit à la barre du tribunal de première instance d’Antananarivo, ce jour à 8h pour répondre de l’agression sexuelle sur une femme de 38 ans. Ce procès se déroule à la salle 3 où ce cadre étranger fait face aux juges, à la plaignante et à son avocat. Sa victime n’est autre qu’une de ses subordonnées, une agent d’escale. Elle assiste à cette audience bien que, affectée psychologiquement, elle soit encore en repos de convalescence, comme l’a indiqué son proche, hier, au téléphone. Tout a commencé dans leur lieu de travail à Antana­narivo en novembre 2017. Le quadragénaire a confié à la jeune femme une tâche supplémentaire au moment où elle devrait aller manger. « Il attendait que les autres salariés soient tous partis pour réaliser ses tentatives bestiales sur elle. De son côté, cette dernière a refusé jusqu’au bout, malgré les persuasions et les gestes salaces de son chef », selon les explications concordantes faisant référence à une déposition. Peur d’être débauché Ce supérieur mécontent de la résistance de sa cible, aurait riposté, courant 2018, en la talonnant et en l’amenant à commettre une faute professionnelle pour pouvoir la licencier, d’où la qualification de « harcèlement moral ». Cette violence morale a impacté la santé de l’agent d’escale, puisqu’elle travaillait d’arrache-pied tout en faisant très attention aux différents pièges tendus contre elle. Pour cette raison, elle a été hospitalisée. Décidée, elle est sortie de son silence et a porté l’action en justice. L’affaire a été déférée au Parquet le 8 mars dernier où l’inculpé mauricien a bénéficié d’une liberté provisoire. Certains responsables étrangers goujats et même malgaches auraient tendance à amalgamer les relations personnelles et professionnelles. « Les cas de harcèlements sexuels, d’agressions et de viols sont nombreux, mais les victimes n’osent parfois pas dénoncer ces pratiques par peur d’être renvoyées ou de se retrouver au chômage », déplore un prud’homme ayant déjà jugé quelques dossiers y afférents.  
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